Guerres justes et révolution

Il est pour le moins délicat d’associer les termes de guerre et de justice : cela semble assez paradoxal ! D’autant plus que notre époque (pour ne prendre que celle-ci) démontre parfaitement que ces expressions sont souvent accolées afin de s’accaparer l’assentiment du peuple, mais concernent tout autant la mise en oeuvre, sur un théâtre d’opération (militaire ou sociétal), d’idéologies n’ayant qu’une proximité lointaine avec quelque justice que ce soit…

De fait, l’Histoire nous démontre à l’envi que les Empires ou les nations se référant avec excès aux formulations de guerres justes, saintes ou sacrées prouvent généralement par leurs actions que ces formules sont, pour le moins, infondées. La chose passe d’ailleurs généralement très bien lorsqu’on triomphe : tout le monde sait que ce sont effectivement les vainqueurs qui écrivent l’histoire… Et dans ce dernier contexte on ne se prive pas d’assombrir à volonté les desseins des vaincus en oubliant, cela va de soi, ses propres exactions. La« justice » autoproclamée des gagnants est souvent leur alibi et le masque de leur noirceur.

De nos jours c’est avec difficulté que l’on peut se référer à certaines penseurs ou intellectuels (politiques, civils, religieux, humanistes) afin d’éclairer le sujet ! Ils ne sont pas légions ceux qui s’exemptent des extrémismes. Et lorsqu’ils le font, insistant autant sur la désignation d’ennemis prioritaires que sur une nécessaire réconciliation entre toutes les parties,[1] ils sont stigmatisés, honnis, vilipendés par tous ceux qui ne supportent pas qu’une trop vive lumière les éclaire… En écrivant ceci je pense à Alain Soral (et à différentes personnes) : obligé de s’exiler afin de pouvoir s’exprimer, peu ou prou, en toute quiétude. La personnalité et les objectifs affichés de cet intellectuel reflètent pourtant au mieux (nous le verrons ci-dessous) l’objet de cet article.

Je m’abstiendrai d’examiner en profondeur ce dossier sous l’angle métaphysique (je le fis dans d’autres écrits, en filigrane), mais m’appuierai plutôt sur les valeurs de notre civilisation helléno-chrétienne : c’est là, me semble-t-il, que peuvent se déceler les sources de notre recherche.

Bien que Platon y fasse mention,[2] il ne serait probablement pas faux d’attribuer à Cicéron, l’homme d’État romain, avocat et écrivain (106-43 av. J.-C.) la théorisation du thème ici évoqué, surtout qu’il le fit dans une optique qui confine à l’universel : se détachant dès lors des empreintes culturelles, religieuses ou tribalistes. On découvre effectivement dans son ouvrage La République[3] que les motifs d’une confrontation armée doivent être « soit le non-respect d’une alliance, soit la défense contre une agression, et, d’autre part, que l’établissement d’une paix durable doit être la finalité de toute guerre ». Il ajoute en outre qu’il faille éviter toute violence excessive…

Si l’on veut synthétiser cette pensée, on soulignera donc que l’accent est placé sur la légitime défense, ainsi que sur la densité de la réponse et sa proportionnalité. Saint Augustin, et ensuite Saint Thomas d’Aquin, vont dans la même direction. Dans sa Somme Théologique, le Docteur de l’Église précise même ceci à propos d’un mouvement martial pondéré mais entraînant des conséquences imprévues : « L’action de se défendre peut entraîner un double effet : l’un est la conservation de sa propre vie, l’autre la mort de l’agresseur… L’un seulement est voulu, l’autre ne l’est pas. »   (ST, II).

Certes, on fera valoir que d’autres peuples antérieurs se référaient peut-être à ce concept de guerre juste, les hébreux par exemple… Reste que cet exemple est anti démonstratif voire fallacieux : ce peuple en effet, selon des desseins foncièrement matérialistes et élitistes évoque quelquefois des guerres dites saintes mais celles-ci contredisent formellement le sens profond que l’on peut accoler au sujet nous occupant ! Un souci avéré de conquête, une brutalité absolue, une offensive sans pitié, injustifiable, sans motifs préalables et avec une haine évidente, ne peuvent intégrer la catégorie de guerre juste ! Cette dernière se classifiant, nous le vîmes, de manière assez précise. De surcroît, s’il est exact que la paix doit être la finalité de toute guerre, cela ne correspond en rien à la pax judaïca : laquelle est un oxymore dès le départ…

Du reste, notons que ce constat a toujours une prégnance observée jusqu’à l’époque actuelle où certaines États (généralement plus forts que leurs adversaires) s’inscrivent dans une démarche s’axant sur des guerres préventives afin, disent-ils, de juguler « dans l’œuf » toute tentative d’attaque. Quelque forme qu’elle prenne… Chacun pensera ce qu’il veut de ce fait mais, à l’évidence, nous sommes éloignés de toute droiture, rectitude ou saine moralité.[4] Nous voici au coeur de la subjectivité la plus absolue et celle-ci, indéniablement, en fonction d’agendas voilés, peut aisément servir de prétexte pour un déclenchement d’hostilités. Ce n’est donc pas ici, sous une telle optique, que se distinguera la thématique de ces lignes.

Il serait fastidieux de reprendre les opinions de tous les philosophes qui, au long des âges, traitèrent de la question, je m’en voudrais cependant de ne pas citer Kant critiquant l’idée même de guerre : « la raison moralement pratique exprime en nous son veto irrésistible : il ne doit pas y avoir de guerre ».[5]

Tout homme de bonne volonté fera évidemment sienne telle affirmation, hélas nous ne savons que trop qu’une frange plus ou moins importante d’individus[6] ne l’entend pas de cette oreille… Dès lors, faut-il concrètement accepter d’être esclave dans une société et un monde où la raison du plus fort, du plus riche, du plus rusé, à force de loi ? Convient-il, comme le préconise Étienne Chouard, de patienter que la masse des contestataires atteigne une certaine densité afin de faire pression sur le système pour qu’il décide par lui-même de changer, évitant ainsi une issue sanglante ?

En réalité, la temporalité ne saurait être de cet ordre… Car même en se prenant aux premiers échelons de l’oligarchie,[7] encore faudrait-il s’entendre sur la méthode ! Aucune insurrection populaire digne de ce nom n’obtint jamais quoi que ce soit de significatif parce qu’elle le demanda, mais parce qu’elle entreprit de le conquérir avec détermination sur le terrain ! Si l’hélicoptère de Macron était prêt à décoller durant un épisode des Gilets Jaunes, ce n’était pas parce que des paroles, des écrits ou un nombre de personnes le désiraient et l’y incitèrent : mais parce que le peuple était dans la rue, avançait résolument vers un centre de pouvoir (le plus proche) au risque de se faire éborgner ou de perdre d’autres membres… L’engagement actif, visible, dynamique en fut la cause.

Ce n’est donc pas seulement le volume d’une masse qui vaille, d’autant moins si elle attend passivement un peu de considération des responsables politiques : mais bien plutôt la volonté de progresser ensemble, malgré les convictions de chacun, vers un avenir commun et au-delà du coût que cela peut occasionner. C’est ensuite, et ensuite seulement, que l’on peut discuter des modalités pratiques (même celles chères à Chouard) afin que nos sociétés viabilisent réellement, authentiquement, en somme pour chacun, cette fameuse maxime « Liberté, Égalité, Fraternité » . Ceci, bien sûr, en dehors du cadre maçonnique qui lui donna une réalité depuis 1789 et qui fut depuis lors pour le moins sélectif…

Encore pour cela faudra-t-il concéder de ne pas franchir certaines lignes, rester dans un cadre moral, s’abstenir d’abus et, au possible, ne pas ressembler à ceux-là mêmes que nous combattons… La difficulté, vu le niveau de souffrance et de frustration générale, sera de cet ordre. Cependant, si nous désirons une véritable paix sociale, il n’y a pas d’autres solutions à court, moyen et long terme.

Chose malaisée toutefois, répétons-le, vu l’aura assez globale et l’intelligence qui croît en beaucoup sachant à QUI profite le(s) crime(s)… Mais le futur nous en dira plus à ce sujet (comme en d’autres).

Les détails fournis par Thomas d’Aquin à propos d’un conflit qui serait juste,[8] pour logiques qu’ils soient d’un point de vue moral et spirituel, se heurtent de nos jours à la vilenie la plus prononcée des ennemis du genre humain et, osons l’écrire, n’ont plus véritablement de signification en dehors du cadre de l’auto protection…

Du simple point de vue de la lutte armée, d’une conflagration militaire, à grand-peine pourrait-on aujourd’hui différencier avec exactitude la légitimité de la scélératesse… La technicité, la propagande et le mensonge avéré ayant hélas fait leur sinistre besogne au sein de la communauté humaine et en nombre de consciences.

Tout homme intelligent comprend dorénavant la part que jouent les médias mainstream dans cette orgie de contre-vérités érigées en dogmes. Sans parler des politiques et du complexe militaro-industriel (voire bancaire)… Il n’est pour s’en convaincre que de se souvenir de cette fameuse fiole brandie par Colin Powell à l’ONU : étendard d’une menace inventée de toute pièce[9] mais ralliant derrière lui une meute dont on peut comprendre le désir de vengeance, à défaut de celui de la justice… Les attentats de 2001 furent en effet un catalyseur significatif au sein de cette réalité à partir de laquelle s’activèrent avec un empressement zélé tous les néo-conservateurs qui voyaient là une façon, sans nulle autre pareille, de mettre en application les divers programmes élaborés depuis leur think tank principal.[10]

C’est en conséquence à ce titre qu’il convenait de persuader la population américaine (mais aussi mondiale) que l’attaque de l’Irak correspondait à une action justifiée, légitime, fondée. Nul toutefois, et le contraire serait étonnant, ne put jamais établir de liens concrets entre le parti Baas de Saddam Hussein (profondément laïc) et la moindre idéologie islamiste à l’oeuvre, nous disait-on, lors du 11 septembre 2001 ! De fait, ne fut-ce pas un autre parti Baas, syrien celui-là, que les égorgeurs armés par l’occident et « faisant du bon boulot »[11] entreprirent de renverser quelques années plus tard ? Heureusement un contre-pouvoir militaire (russe) déjoua le funeste dessein.

Tout ceci nous informe que désormais, d’un point de vue idéologique, même la notion de combat louable est inversée et sert des intérêts qui n’ont de positifs que le nom.[12] Ces lignes sont d’ailleurs écrites au moment même où l’armée américaine quitte l’Afghanistan après avoir semé le chaos pendant des décennies. Superbe victoire pour les « forces du Bien » : lesquelles laissent un pays exsangue aux mains des Talibans… Mais qui pouvait supposer le contraire ? Comment s’en étonner sachant que nous cheminons au sein d’un monde profondément corrompu par une oligarchie : où les saines valeurs sont systématiquement dénaturées, utilisées, altérées afin de correspondre à divers agendas modulables à souhait ?

Cependant, s’il est exact que le formatage des cerveaux empêche la multitude de s’opposer à quelques orientations géostratégiques, il n’en est pas de même au niveau social ou sociétal : là où, plus que jamais, la légitime défense est de mise… Nous avons en effet toujours moyen de peser sur telles ou telles décisions politiques liberticides. Beaucoup ne s’en privent d’ailleurs pas : sur ce point, à dire vrai, la France pointe à l’avant-garde. Il convient néanmoins de distinguer comment, durant cette phase de lutte absolument nécessaire, le principe de guerre juste se présente à l’entendement de chacun… Il nous faudra aussi passer du global à l’individuel, c’est-à-dire expliquer que ce qui est de l’ordre de la généralité correspond également à chaque homme isolé : les principes de la première s’étendant au second.

Sur cette question, il y a quelques temps je discutais avec un ami sur la résistance à démontrer contre certains projets foncièrement nuisibles pour le peuple : je ne fus pas surpris par la réaction épidermique dont faisait preuve mon interlocuteur et, à mon humble avis, au vu de la frustration ambiante, ce n’est vraiment pas là un cas unique…

Il m’expliqua, avec force détails, ce qu’il fallait faire aux dirigeants qui trahissaient leur peuple. Inutile d’en écrire davantage à ce propos, mais la chose alimenta ma réflexion…

Il est clair en tous cas que la nécessité d’une réaction extérieure dirigée vers les félons mérite d’être examinée. Car s’il est exact qu’un génocide à très grande échelle est en cours, on ne saurait rester en retrait et attendre, passivement, qu’il survienne. Certes, chaque corps est composé de membres différents et chacun, selon ses aptitudes, aura un rôle spécifique à jouer, distinct de celui d’autres personnes… Reste qu’il n’est plus personne désormais qui puisse rester en marche de cette lutte affectant des piliers civilisationnels.

Le peuple, à l’évidence, est en état de légitime défense et son droit à la vie dépasse toute autre considération. Toutefois, la révolution devra également se faire dans les coeurs,[13] car la véritable guerre juste est celle qui autorise, par l’incidence de la Grâce, la spiritualisation de soi et du monde ![14]

Croit-on en effet que ces pouvoirs autoritaires soient là par hasard ? Qu’ils surgissent du néant ex nihilo ? L’homme se réveille souvent en retard et s’attarde trop souvent sur certaines conséquences, mais bien moindrement sur les causes…

A l’attention de ceux qui y croient, la teneur métaphysique de l’oppression mondiale vécue actuellement est le résultat de nos erreurs structurelles,[15] et s’il est vrai qu’il est bien tard pour stopper la progression de forces que nous laissâmes prospérer à cause de notre ignorance, de nos peurs, de nos défauts, il s’en faudrait pourtant de beaucoup pour qu’elles obtiennent victoire complète ! Le simple fait qu’un nombre croissant de personnes se lèvent et regardent le mal, la domination et le funeste système en place, atteste que nous sommes à un Carrefour eschatologique[16] et qu’à ce titre nous pénétrons dans un temps très particulier : celui du Choix…[17]

La soif de Justice, saine et sainte selon le Christ, pour peu qu’elle puisse s’établir et se concrétiser, devra en conséquence être pondérée, raisonnable et proportionnée ! L’homme est peut-être appelé à chasser les bourreaux mais, comme tous les Guides, Maîtres ou Dieu Lui-même (si on est chrétien.) le prétendirent, nul n’est sollicité pour prendre leur place

Nous valons beaucoup mieux au niveau des valeurs et, surtout, savons que nous oeuvrons pour le Bien commun ![18] La radicalité d’une éventuelle révolution ne nous exempte donc pas d’un examen intérieur. Devenir identiques à ceux que nous souhaitons remplacer n’est pas une solution viable : ni socialement, ni psychologiquement, ni spirituellement.

Aux temps troublés qui sont aujourd’hui les nôtres, il est quelquefois malaisé de s’en tenir à une ligne qui associe compassion et adéquate réflexion. Les ténèbres planétaires se font plus opaques et, en vertu de la grande Loi de Solidarité, chacun y est, peu ou prou, très sensible…

L’influence de cette force méphitique, qui s’en ira croissante, n’est aucunement à mésestimer. Toutefois (et comme toujours) ce qui importe réellement c’est la réponse personnelle qui sera démontrée par les individus ! Et si celle-ci ne prend pas sa source au sein de la juste compréhension,[19] il est presque inévitable que la réaction ne saurait s’en tenir à des normes positives et évolutives…

Au demeurant, il est triste de voir que le mal sur lequel le grand nombre disserte suscite une réplique et des réflexes imparfaits voire inappropriés… Mais pourquoi s’en étonner ? Combien sont-ils à saisir que « mal » et « bonheur » ont un agent de liaison improbable qui se nomme Évolution de la Conscience ?

Oui, cette Sphère croule sous les inégalités et les horreurs mais, une fois de plus, nous y avons tous part ! C’est notre responsabilité individuelle, à divers degrés, qui empêche l’Onde majestueuse de balayer la Négation et la Noirceur ! Pourtant, à moins qu’il le désire ardemment, il n’est même pas demandé à l’homme de croire, de savoir ou de connaître : simplement d’appliquer le « Comment »[20] que nombre d’âmes, à travers Temps et Espace, n’eurent de cesse de démontrer !

En effet, ce Globe est balayé par de nombreuses tempêtes qui font vaciller jusqu’à l’être le plus intègre et le plus droit mais, une fois l’axiome posé, l’épisode demande une adéquate résolution : et cette dernière, à titre particulier et général, passera-t-elle par des moyens similaires aux diverses formes d’agression ?

Les réponses que chacun peut apporter sont certes dépendantes d’expériences, d’un vécu concret qui ne peuvent qu’être exclusifs : cependant on peut s’appuyer sur certaines Règles universelles afin d’éclairer le sujet…[21]

Une grande Vérité fut offerte à l’Humanité : RIEN, absolument rien de durable, de stable, de fécond ne saurait s’obtenir sans une concrète, patiente et constante Quête de la Conscience véritable : Celle que l’on nomme le Joyau de l’âme, la Flamme Subsistante, l’Esprit Saint Éternel ! « Cherchez D’ABORD le Royaume, disait le Christ, le reste vous sera donné de surcroît »…

Se révolter contre l’injustice est donc très humain,[22] mais comprendre que notre responsabilité est totale, dans un sens élévateur ou inverseur, permet surtout (si nous le souhaitons réellement) de corriger et de rectifier en notre sein ce qui se doit afin que, comme le dit l’adage, change le Monde en fonction de notre propre changement…

Que d’aucuns donc se révoltent[23] mais que cette sédition soit exactement orientée : non seulement contre les pouvoirs destructeurs et inverseurs, mais aussi contre les travers personnels, les erreurs structurelles et mentales, contre l’emprise d’une densité toujours plus oppressante et génératrice de corruption pour qui ne sait la combattre ! Associée à la Compassion, Il n’est pas d’autre Voie pour qui souhaite la Paix authentique : celle-ci rejaillissant inéluctablement sur le Monde. A terme…

L’Humanité, bien qu’elle semble l’ignorer, a toujours possédé l’Antidote nécessaire et utile à son Élévation : nous en disposons tous à titre individuel ! Et plus elle sera utilisée par un individu dans son existence, plus elle orientera noblement la logique incompréhension que certains portent au coeur : l’aiguillant vers le Bonheur véritable DE L’ENSEMBLE. Même (et surtout) de ceux qui veulent notre complète déception… Mais c’est là, il est vrai, une conception christique de l’existence.

Nous le vîmes, rester de marbre, indifférent ou stoïque face à l’arbitraire n’est donc pas la bonne attitude à adopter. De fait, dans l’Univers rien n’est statique ou inactif : tout sert un objectif et mène à un dessein. L’action (intérieure ET extérieure) est donc primordiale. Encore convient-il de relativiser les choses, de ne pas faire preuve d’extrémisme, tout en exprimant un juste milieu face aux brutalités d’un régime idéologiquement tyrannique.

Pour ce qui est de la négativité proche, le fait d’évoluer individuellement, de changer et de partager notre acquis engendre presque automatiquement une vibration qui atténue, même si on ne le voit, les miasmes méphitiques gangrenant l’atmosphère proche. Ce n’est pas un hasard, petit exemple, si les démons se révélaient et se manifestaient à la seule présence du Christ !

Quant au mal « général » (mondain), il faut comprendre que notre réaction doit être pour le moins contrôlée : on ne saurait gagner en rendant le mal pour le mal ! Tout est question de proportion et de méthode. Si donc il est évident qu’en face d’un potentiel dommage indéniable[24] il convient de se défendre, il ne saurait cependant être question d’y ajouter quelque haine ou émotion négative… C’est néanmoins un sujet assez délicat, car les réflexes inappropriés (issus d’une structure humaine imparfaite) sont toujours proches. C’est bien pourquoi la maîtrise du mental et des émotions, sans oublier la prière, sont tellement essentielles.

En conséquence, selon certaines situations appelant une réponse APPROPRIÉE ET MESURÉE, il est impératif d’agir en dehors de pulsions générées par notre cerveau reptilien car, si ce n’était le cas, nous ressemblerions en profondeur à ceux-là même que nous combattons.

Autrement dit, réguler des puissances, des constantes, des oppressions et des hommes négatifs est dès lors important et nécessaire (et il faut le faire avec justice, en priorité), mais ne sera jamais que ponctuel, en surface et à répéter si notre coeur et notre être ne sont pas au diapason du Message christique !

S’évertuer au positif Changement intime et, surtout, partager cette expérience enrichissante est d’un ordre davantage supérieur, constant et constructif pour l’Humanité toute entière.

Tel est le message à répéter à qui sait l’entendre et l’accepter : bien qu’il faille le faire occasionnellement et avec pondération, on ne saurait réellement vaincre le mal en usant des mêmes armes que lui ! On ne peut que s’avilir et lui ressembler de plus en plus… Il y a, au contraire, un état d’esprit et une mise en pratique différente à manifester : et ceux-ci, comme l’expliquait le Christ, ne se déploient qu’au sein de consciences qui comprennent, qui acceptent, qui ressentent et partagent la Grâce…

Bref, la révolution dans la société, pour radicale ou urgente qu’elle soit, ne peut s’exempter de celle du cœur !

La guerre juste, portée vers l’extérieur lorsqu’il le faut, trouve ses ressources et son sens profond en notre sein…

Thot Théurge

[1] Après néanmoins un véritable Grand Reset, c’est-à-dire positif pour tous.

[2] Mais de manière tribale : les esclaves et les barbares étant considérés comme des untermenschen, des sous-hommes.

[3] De Republica.

[4] Surtout si cette réalité s’accompagne d’exactions commise envers des civils.

[5] Doctrine du droit, II, § 56. Conclusion.

[6] Celle qui domine l’Humanité depuis des lustres : financièrement, idéologiquement, commercialement, sanitairement, politiquement, voire religieusement.

[7] Les forces politiques et celles, médiatiques, qui les soutiennent : soit les animateurs du Capital.

[8] Autrement dit : décidé par l’autorité politique légitime cherchant le bien de tous, axé sur la légitime défense, lié à la bonne intention de départ dont on ne cherche pas l’élargissement pour s’enrichir ou violer d’autres droits humains élémentaires. Notons toutefois l’extrême prescience du Docteur Angélique qui se pose aussi déjà des questions sur la légitimité de l’autorité qui engage un conflit…

[9] Les armes de destruction massive.

[10] Project for the New American Century.

[11] Dixit Laurent Fabius : ministre des Affaires étrangères à l’époque.

[12] A ce sujet, comment ne pas renvoyer (exemple pris entre beaucoup d’autres) à l’invasion américaine du panama en 1989 : nommée « Operation Just Cause« …

[13] Dès maintenant, mais surtout après

[14] Le jihad des musulmans est également de cet ordre et surplombe, on s’en doute, toute considération liée à la seule matérialité.

[15] Péchés selon les religions révélées, Karma pour les ésotéristes, théurges, théosophes.

[16] Que chacun qualifiera selon ses convictions.

[17] Personnel et global.

[18] Selon nos capacités, disponibilités, potentiel, talent, charismes, dons.

[19] Des tenants, des aboutissants, du « pourquoi ».

[20] L’Amour.

[21] Règles liées à une saine et concrète progression vers l’Unité.

[22] Et grandement accepté par Qui nous habite…

[23] La Providence n’apprécie d’ailleurs pas les tièdes.

[24] Touchant autrui ou notre propre intégrité physique.

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2 réponses à Guerres justes et révolution

  1. Dissident dit :

    Merci pour cette analyse qui reflète rejoins la nécessité de l’auto défense. Ce que nous voyons d’ailleurs en Ukraine où l’Opération russe n’est rien d’autre… Toujours aussi instructif de vous lire.

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