Les multiples ombres projetées sur cette Terre obligent, nécessairement, à s’interroger sur le pourquoi !
Comment se fait-il que l’Humanité se soit généralement engagée sur de multiples sentiers qui la briment : et ceci, en supposant (par naïveté ou orgueil) être suffisamment mûre pour prendre en main son destin en ôtant de l’équation certaines Règles et composantes éducatives issues d’un Ordre supérieur ?
On pourrait à loisir se lamenter sur l’organisation autant que sur l’orientation de ce Globe mais, au fond, les hommes ne sont-ils pas soumis à ceux qu’ils méritent ?
Les Normes universelles, au-delà de ce qu’elles apportent sur le plan de la matière dense, nous indiquent pourtant que trouver et vivre de sa véritable nature (la spirituelle, l’éternelle), est l’essentialité de notre périple ici-bas, et pareillement le sésame d’une modification conséquente de l’esprit du Monde… Telle est véritablement la clé de l’Harmonie nous faisant inéluctablement passer du transitoire au constant, de la séparativité à la Centralité. À tous les échelons du terme.
Reste que, pour beaucoup, la chose n’est à l’évidence pas facile à intégrer ! Tous nos sens et notre personnalité nous poussent à considérer la dimension matérielle, avec ses codes ou autres ordonnances, comme étant l’unique plan d’existence au sein duquel il nous faut arpenter divers chemins pour un mieux-être. Est-ce cependant là l’orientation exclusive que nous octroie la Vie-Une ? C’est-à-dire une ronde très éphémère au sein d’un environnement substantiel : avec le souci explicite d’en retirer un petit bonheur sublimant notre seule sensorialité physique ?[1]
Est-ce là, et là uniquement, que se trouve la caractéristique exhaustive de nos divers vécus ici-bas ?
Sont-ce strictement les seules sensations physiques, psychiques et mentales qui nous caractérisent comme des hommes et des femmes ?
S’il est formellement exact que cette factualité correspond au concret, n’en est-elle pas néanmoins qu’une infime portion ? Et si oui, où se trouve l’intégralité de la véritable, authentique et véridique Source de toutes choses[2] : et comment La distinguer, L’accepter, en vivre et La partager ?
En vérité, sans acte de volonté, sans connaissance (intuitive, mystique et/ou consciente), sans avoir le courage de s’engager en faisant du silence intérieur une force : c’est impossible ![3]
Percevoir le monde à travers différents prismes est donc certes le lot de chaque être humain, mais il s’en faudrait toutefois de beaucoup pour que se trouve ici une vocation figée, immuable, paralysée…
L’expérience sous toutes ses formes,[4] nous enseigne, nous forme, nous sensibilise aux multiples Ordonnances Divines qu’il nous faut, en tant qu’entité intelligente, faire briller au sein de notre structure (comme sur ce globe). Et ce, à chaque fois qu’il faudra y revenir.
En conséquence, une première Loi Fondamentale induit progressivement en nous une conformité progressive avec la notion de responsabilité…
Tout ce qui est vécu actuellement et personnellement est le produit de nos pensées, de nos écrits, de nos paroles, de nos actions ! Les causes générales sont d’un niveau spécifique mais, si d’aucuns peuvent le comprendre, ce sont principalement nos propres causes personnelles qui nous intègrent plus ou moins profondément dans l’ordre des causes globales ![5]
Il n’est pas de bourreau ou de bienfaiteur autre que notre personne dans les aléas positifs ou négatifs des existences terrestres que nous vivons !
Se savoir comptable et seul être redevable constitue donc un prérequis important quant à la compréhension du pourquoi et renvoie, inévitablement, vers une seconde Règle spirituelle : celle de la causalité.[6]
La Loi de cause et d’effet est la base de toute l’Émanation et, par déduction, de tout ce qui y vit ainsi, très particulièrement, des intelligences arpentant l’univers.[7] Cette Norme nous indique qu’à chaque action se rattache une réaction, une conséquence, un impact : la densité et la direction de cet effet ayant une relation propre avec la cause qui les engendrèrent mais aussi, et cela c’est Karma dans son entièreté et tel que cela doit être compris, avec toute la cascade d’événements résultant de l’action d’origine ![8]
On imagine aisément l’entrelacement des conséquences parfois successives, l’énergie nécessaire pour réharmoniser les choses et, surtout, la difficulté existentielle (et intellectuelle) qui en résulte chez l’homme cherchant à comprendre…
Par déduction, au-delà de la responsabilité vue plus haut, la Règle de la Compensation s’accole à Karma.
Le concept de Compensation rejoint celui de l’Harmonie et stipule qu’un système réellement viable[9] ne fonctionne et n’évolue qu’en fonction de la cohésion entre l’ensemble de ces parties : fussent-elles disparates voire antagonistes au départ. Autrement dit, un désordre doit irrémédiablement devenir un ordre, une distorsion devra être réduite, une incohérence maîtrisée, une brèche comblée…
La dissymétrie, le déséquilibre, le décalage nécessitent dès lors un réajustement des forces contraignantes et potentiellement dévastatrices (par effet domino surtout) : que ce soit dans notre structure ou l’extérieur.
Fait néanmoins fondamental : cette régulation, ainsi que le précisèrent les Sages et autres Maîtres à travers les époques, se réalise essentiellement grâce à l’Amour compris, accepté et PARTAGÉ ! Comme je l’écrivais dans tous mes livres, la réponse à toutes les formes de négativités ou de souffrances engendrées n’est pas autre que le Sentiment vrai, profond, altruiste. Traduit en acte, cela donne le Service désintéressé pour le Bien commun. En somme, et comment en serait-il autrement, au niveau universel (et donc jusqu’à nous) Justice et Miséricorde cheminent ensemble : l’intelligence oblige simplement à discerner le mode d’action différencié entre les deux. C’est ici qu’intervient la Loi de l’Unité.
Cette Loi sous-tend assurément toutes les autres : elle nous fait comprendre qu’il est à notre charge de créer un monde meilleur,[10] tout en saisissant qu’à partir de notre environnement propre et intime l’interconnexion entre toutes les formes de vie (des plus primaire aux plus subtiles) est une réalité qui ne souffre aucune équivoque, et qu’à ce titre la génération de pensées unitives[11] débouchera sur la création de causes correspondantes et servira donc à illuminer cette Sphère autant qu’à amoindrir le karma ambiant.[12]
L’espèce humaine a un rôle particulier vis-à-vis de cette Loi : notre structure établit effectivement des liaisons (souvent inconscientes) entre le Haut et le bas. Nous sommes en quelque sorte les ponts, les transmetteurs des Puissances vers les formes différentes :[13] dans cette perspective est-il nécessaire d’insister sur notre place considérable ainsi que notre mission ici-bas ? Sachant que l’épuration de nos pensées (et par extension des actes postérieurs attachés), épureront nos erreurs structurelles, faisant rayonner des vibrations atténuant notre karma intime (et par voie de conséquence le karma général) : grande est donc notre responsabilité ! D’autant plus que ce n’est là qu’une facette verticale de ce constat…
Au plus notre conscience se rapprochera du Cœur authentique et davantage se diffusera, dans l’horizontalité cette fois, les effluves de Compassion acquises ! Nul aimant véritable ne travaille pour lui seul : il sait que son mandat est celui de la répartition, de la diffusion, de la délivrance, de la mise à disposition vers qui veut d’un Feu régénérateur, transfigurateur, voire désintégrateur. L’explication, là aussi, rejoint une autre Loi : celle de l’attraction.
Cette Règle est souvent incomplète. Certes, il est exact que chacun attire vers lui les vibrations en résonnance avec les siennes,[14] dès lors rehausser ces dites vibrations en les faisant rayonner à partir de la Source harmonieuse[15] entraînera évidemment une multitude de correspondances dans la vie. L’objectif doit-il toutefois se limiter à cela ?
La question qu’il convient de se poser ensuite c’est de savoir ce qui sera fait de ces différentes béatitudes : seront-elles gardées très jalousement et égoïstement, ou redistribuées amoureusement autour de soi ?
Comme l’explique un Adepte : (Maître D.K.) :
« Ma tâche consiste à enseigner et à répandre la connaissance de la Sagesse immémoriale partout où je peux éveiller un écho. »
Sachant que tous les êtres humains (d’où qu’ils viennent et qui qu’ils soient) sont reliés par un identique Souffle et que Celui-ci ne préconise sur le fond aucune différence quant au Chemin primordial à parcourir dans la Quête de la Conscience, nous bénéficions donc là d’une prodigieuse indication[16] sur le pourquoi de notre présence au sein de ce monde… Un pourquoi jouxtant le comment.
Si un Éveillé comme D.K. s’évertue, inlassablement, à fournir une direction concrète aux hommes soucieux d’Harmonie et désireux de participer à l’Œuvre, sachant (ne fut-ce qu’en partie) ce qu’Il est ou représente, comment ne pas y voir matière à réflexion et, surtout, tendance à la duplication ?
Ce Guide, comme bien d’autres, acte ici une autre Loi : celle du Sacrifice ! Certes, il ne faut pas spécifiquement y voir une oblation de type physique (même si cela peut arriver), mais un sacrifice des tendances de la personnalité inférieure que l’on accepte de voir brûler par l’Esprit Divin et/ou, comme dans ce cas-ci, un Sacrifice totalement désintéressé pour l’Humanité en recherche.
Cette étape sur le Sentier encercle celui-ci et, du début à « la fin » du Cheminement, se fera présente voire oppressante. Ce n’est là toutefois qu’une facette de la Mission dévolue au genre humain et, tout aussi important, est l’altruisme déployé dans la vie de tous les jours.
Agir n’a néanmoins profondément de sens que lorsqu’on sait pourquoi et que le courage autorise à s’engager.
Pourquoi trimer pour que naisse la Justice sur cette terre ?
Dans quel but oeuvrer afin que grandisse la Conscience en soi et, tout autant, chez autrui ?
À quoi bon s’évertuer à la propagation des Enseignements éducatifs puisque la plupart des gens les repoussent, les dénigrent voire les inversent ?
Fondamentalement parce que le souhaite avec force notre volonté : alimentée par le Savoir, propulsée par une audace qu’autorise le Silence habité par la Présence.
Telles sont la Destinée et la Vocation de l’être humain : carrefour entre les Énergies du Haut et du bas, les récapitulant en lui et harmonisant les dernières au Dessein des Premières ! Nous sommes effectivement là pour comprendre, accepter, produire et partager.
Il est assez incroyable que ces simples notions soient encore à l’état latent en nombre d’esprit, nul ne s’en désespèrera cependant plus qu’il n’est besoin : le sage n’attend aucun résultat de ses efforts, qu’ils soient positifs ou non. Il travaille, c’est tout. Ainsi qu’il est demandé et inlassablement attesté par « plus grand que lui… »
Bien d’autres Règles existent, mais telles sont les principales d’où découlent les autres. Fondamentalement, elles résument parfaitement la maxime détaillée plus haut[17] et appuient d’ailleurs directement sur le sens de la liberté et du libre arbitre.
Ce labeur, ce devoir explicité ci-dessus, s’effectue pour chacun d’entre nous au travers d’une condition (la liberté) et d’une méthode majeure (l’Amour-Harmonie).
Il n’est évidemment pas rare que d’aucuns confondent le libre arbitre et la liberté : les deux sont pourtant différents et peut-être serait-il judicieux de l’expliquer.
Le libre arbitre est la faculté fournie à notre nature afin que, dans ce monde dual, puissent s’attester un éventail de solutions, d’options, de choix : ceci pouvant s’appliquer à propos d’éléments touchant à l’unique matérialité mais aussi à des domaines plus spirituels. Toutefois, dans ce dernier cas, et pour peu qu’on soit conscient de la chose, un basculement se réalise et une autre dimension se dévoile… Il n’est effectivement plus alors question de « simple » choix mais plutôt d’un rehaussement de celui-ci, d’une réelle intégration au sein d’un environnement subtil où l‘orientation fondamentale de la liberté, qui dépasse de très loin le niveau dense ou biologique, se révèle.
L’autonomie fournie à l’engeance humaine n’a en effet d’autre signification suprême que de comprendre les Lois distinctes sur lesquelles nous portâmes l’attention il y a quelques lignes : les accepter, en vivre et les partager ! Il n’est donc plus question de chercher uniquement des solutions pour diverses problématiques dans la matière,[18] mais d’intégrer, si possible en conscience, un degré de saine perception spirituelle autorisant, alors, l’accès à la Citadelle intérieure :[19] cette dernière étant fortement stimulée par les Forces de l’Entité s’y trouvant.[20]
Il s’agit bien, en conséquence, d’un domaine éminemment distinct et touchant d’autres composantes de notre structure…
Cette notion étant acquise, surgit toutefois immédiatement une interrogation adjacente : le libre choix, comme la liberté, sont-ils pléniers, sans réserve, intégraux ? La vérité risque de surprendre, mais à vrai dire tout dépend où l’on situe l’analyse : à l’échelon du bien ou du mal…
Le concept de l’Évolution spirituelle mérite d’être parfaitement assimilé ! Notre destin personnel, lié à Karma et aux dispositions providentielles que nous acceptâmes avant notre incarnation, est structuré de telle manière qu’une très large latitude nous est accordée afin de parfaire notre Embellissement mais, néanmoins, des balises conséquentes existent : et celles-ci ne permettent pas un débordement…
Ce qui signifie que notre souveraineté personnelle (en ce qui concerne la progression vers davantage de Centralité) est absolument encadrée : nul ne pourra jamais dépasser, dans une vie spécifique, ce qui fut décidé en amont et, répétons-le, accepté « ailleurs » par notre conscience ! La raison en est que le périple global de chaque âme se décline et se fractionne en plusieurs existences dans la matière et, de ce fait, afin de ne pas lui faire effectuer une courbe exponentielle de grande ampleur et/ou trop rapide,[21] l’émulation spirituelle est en conséquence très progressive, dans un cadre déterminé à l’avance, et soucieuse de ce qu’est en mesure de produire (et de supporter) la structure en cause.
Bref, le bien engendré s’accomplit dans une liberté d’action qui nous semble complète, mais elle se manifeste en réalité dans un environnement extrêmement précis, lequel est encerclé par un agencement karmique particulièrement aigu et substantiel.
On peut donc assurément faire tout le bien qu’on veut,[22] mais cette serviabilité ne circulera pourtant qu’au sein d’un milieu très circonscrit : selon ce qui est permis eu égard aux barrières providentielles établies ![23]
Absolument rien ne nous brime,[24] mais notre Évolution mérite d’être appréhendée et adéquatement comprise : c’est-à-dire avec une notion de globalité liée à de nombreuses vies sur terre.
Autrement dit, si le Destin propre à chacun préconise l’atteinte d’un stade de développement particulier en telle existence terrestre, ce palier ne sera pas dépassé ! Ce n’est pas une question de ségrégation, de rejet ou de discrimination, c’est une question de Sagesse Divine…
En ce qui concerne le mal, les choses sont plus limpides…[25]
Pour autant que les actions néfastes n’impactent exagérément le karma général et personnel,[26] le mal n’a aucune limitation formelle ! Et ceci explique à l’évidence nombre de choses…
La négativité exprimée par les hommes au fil des âges trouve autant sa source dans une nature discordante par rapport aux Lois universelles, que dans une utilisation funeste de la liberté accordée à toutes les formes pensantes.[27] L’autonomie laissée à la race humaine autorise, de fait, le rejet des Préceptes éducatifs et foncièrement transfigurateurs : et ce d’une manière qui n’est aucunement régulée.[28] Le pourquoi se dissimule à nouveau, mais plus profondément il est vrai, au sein de la Règle rétributive, c’est-à-dire la Loi de cause à effet(s).
Tout mal comme tout bien étant les fruits spécifiques d’une action intérieure (pensée ou idée), celle-ci étant dépendante d’une personnalité dont la maturité varie d’un individu à l’autre, dès lors le fait de poser un acte qui blessera ou aidera son semblable, de quelque façon que ce soit, est la résultante des influx prépondérants auxquels la personnalité est sensible…
En d’autres termes, et l’histoire humaine en atteste, le mal est sensiblement plus attesté à partir d’êtres qui n’ont pas (ou très peu) d’Évolution spirituelle conséquente.
Au plus l’harmonie élémentale (c’est-à-dire la conscience accentuée et progressivement exacte des choses) se réalise en l’homme, et au moins sa liberté sera réceptive à l’arbitraire, la méprise ou les fourvoiements de tout ordre ! Mais tant que les décisions restent au niveau des impulsions primaires sans être contrebalancées par des émanations supérieures, le risque est grand que le libre arbitre se fourvoie et trouve, en nombre de domaines, de quoi exalter l’ego et ses corollaires que sont l’oppression, la malfaisance, l’inimitié…
Par voie de conséquence, bien qu’il se puisse que le mal évolue sans entrave, absolument non endigué, à cause d’une autodétermination pervertie depuis la personnalité,[29] il s’en faut cependant de beaucoup pour qu’il ne soit pas possible d’inverser les choses et d’inféoder, de contrôler, de maîtriser le préjudiciable incendie en mettant davantage en action le Feu Supérieur sis dans l’âme humaine : seul à même, moyennant travail sur soi et avec Lui, de fournir à la conscience le juste discernement et l’instructive intelligence afin que se manifeste, étape par étape, la volonté de Bien. Pour tous.
Le problème ne se situe donc pas au niveau de la liberté, même absolue et mal employée,[30] mais dans la compréhension des causes faisant qu’elle est stupidement exploitée !
Pour qui veut s’en donner la peine, il est assez facile de déterminer l’origine des diverses souffrances occasionnées à autrui (autant qu’à soi) et, surtout, de retourner peu à peu les situations conflictuelles en les transformant de telle sorte qu’elles génèrent des ondes autrement plus constructives : il convient, simplement, de transformer les défauts en qualités ! Et, à ce titre, afin d’éviter de travailler à l’embellissement de chaque carence individuellement, autant prendre le raccourci que toutes les Grandes Âmes, les Guides, les Maîtres, les Adeptes ou Dieu incarné Lui-même (si on est chrétien) nous indiquèrent au fil des âges : l’Amour…
Car c’est assurément par le Sentiment vrai, altruiste, sublimé, appliqué, que sont résumées toutes les Lois universelles : des plus infimes aux plus hautes ! Il ne s’agit que de cela d’ailleurs lorsque le Christ enjoint de s’aimer les uns les autres…
Il est indéniable qu’existent plusieurs formes d’amour, toutes ayant leur fonction ou spécificité. Mais, d’un point de vue général, pour nous les hommes se présentent trois stades :
– L’Amour dans la Personnalité,
– l’Amour dans l’Ego,
– l’Amour dans la Monade
Comme le dit le Tibétain :[31]
« L’Amour dans la personnalité se développe progressivement en passant par les stades de l’amour de soi, pur et simple et entièrement égoïste, à l’amour de la famille et des amis, à l’amour des hommes et des femmes, jusqu’à ce qu’il en arrive à l’amour de l’humanité, ou conscience de l’amour de groupe, qui est la caractéristique prédominante de l’Ego. Un Maître de Compassion aime ses pareils et ceux de sa race ; il demeure et souffre avec eux.
L’Amour dans l’Ego se développe progressivement à partir de l’amour pour l’humanité jusqu’à l’amour universel – un amour qui s’exprime non seulement en amour de l’humanité, mais aussi en amour des évolutions des dévas dans leur totalité et de toutes les formes de manifestation divine. L’Amour dans la Personnalité est l’amour dans les trois mondes ; l’Amour de l’Ego est l’amour dans le système solaire, tandis que l’Amour dans la Monade exprime une certaine mesure d’amour cosmique et embrasse beaucoup de choses en dehors du système solaire. »
Pour l’exprimer autrement, ce n’est pas tant la personnalité impliquée dans le Mouvement ascensionnel qui importe[32] mais bel et bien ce que cela peut apporter à la collectivité !
Tout le monde peut se targuer d’avoir accompli les plus belles choses, (que cela soit vrai ou non) mais cela n’aurait pu arriver si, dans les limites du Destin individuel imparti à chacun, la Providence ne l’avait autorisé et, d’autre part, quelque bien qui soit doit toujours être ramené ou hissé jusqu’à l’échelon global !
L’œuvre, le labeur, la démarche individuelle trouvent leur sens authentiquement évolutif dans le rapport qu’ils entretiennent avec l’Édification générale… À partir du moment où cette conception des choses imprègne profondément l’âme, par extension s’ouvre alors un horizon non limitatif, une compréhension de la Règle Solidaire, et une contention de ce funeste défaut qu’est l’orgueil lorsqu’il s’exprime sans intelligence ou sagesse.
Devenir un transmetteur de l’Énergie Divine par intermittence est déjà une bonne chose,[33] mais le devenir en conscience est nettement plus considérable ou important. C’est, en fait, apporter sa pleine et entière contribution à la Rédemption des habitants de cette Sphère, évoluer au point de se transformer en Sacrifice vivant ! N’est-ce pas d’ailleurs, si on le comprend, ce que demande le Christ ?
La Loi du Service est donc la note clé de la vie spirituelle : le rayonnement spontané d’un cœur aimant et d’un mental intelligent répand inévitablement l’Amour Divin sur l’ensemble ! La Conscience supérieure s’éveille et ce n’est plus seulement cette voix de la prudence qui nous met en garde si nous commettons une mauvaise action, c’est quelque chose de bien plus grand, qui ouvre notre Cœur pour qu’il ressente et dispense le Tout.
Etant donné que ce Système Solaire a pour base l’Amour, tout ce qu’il contient est de l’Amour à des degrés divers : et plus un homme appréhendera profondément cette réalité, plus il sera capable d’exprimer cette Qualité. C’est dans la joie du Service altruiste, et avec une structure rayonnante, que nous contribuons à répandre la Conscience du Tout grâce à l’Énergie de l’Amour.
Ce n’est évidemment pas pour rien que l’évangéliste spécifiait que Dieu est Amour… C’est dans ces motions d’interdépendance, de fraternité et de saines relations[34] que notre Vouloir rejoint le Savoir, le Courage et le Silence de la Présence. Car si Dieu est réellement Amour et que notre avenir doit déboucher sur une Ressemblance de plus en plus significative, alors, à l’évidence, cela ne se peut qu’en vertu d’une similarité de nature : laquelle s’atteste par une Harmonie, de plus en plus considérable, entre les Éléments en nous, entre nos défauts et nos Qualités, entre notre personnalité et notre Individualité, entre les différentes Puissances du Haut et du bas cohabitant dans notre structure transfigurée…
L’œuvre fondamentale de l’Amour, de l’Énergie nommée Dieu, c’est de Se faire connaître afin que les formes intelligentes dont Elle a la charge puissent, ensuite, s’appuyer sur ce Modèle afin de l’attester dans leur existence ! Non seulement pour elles-mêmes mais, dans un identique élan de Compassion, pour tous les êtres en recherche, en demande, en souffrance.
La Théosis, au sens strict du terme, n’a aucune signification égoïste mais se résout totalement dans un contexte planétaire (voire cosmique)… S’aimer soi-même est une chose,[35] mais le Précepte est d’aimer AUTRUI : et spécifiquement voire très précisément les hostiles, les méprisants, les détestables ! Ce sont les malades qui ont besoin de médecins, pas les gens (supposément ou réellement) bien portants…
Dès lors, s’il est exact qu’il faille résolument se tourner vers chacun, l’attention se portera toutefois davantage sur eux qui semblent les plus éloignés des Lois universelles. Non point parce qu’ils ont fondamentalement plus d’importance, mais parce qu’ils méritent plus d’attention… De même qu’existent divers ennemis prioritaires et secondaires, ainsi se présentent également des élans cruciaux orientés vers des personnes distinctes.
C’est à ce titre aussi que se succèdent nos incarnations : afin d’agrandir notre maturité et, à partir d’expériences multiples, parfaire notre Réalisation, notre Évolution, notre Édification. Tout en nous acheminant, avec une Conscience progressivement épurée et centrée, vers la compréhension et l’attestation de notre Nature Divine.
En conséquence, peu importe l’opinion formelle de chacun, peu importe la foi ou la négation de celle-ci, peu importe que l’on soit initié ou pas : l’essentiel se situe au niveau de l’objectif, du but, de l’intention ! Et si ceux-ci jouxtent le Bien général de l’Humanité,[36] se réalise alors le Plan décrété pour que notre engeance atteigne les rives de l’Esprit : surplombant sa nature furtive en la transfigurant… La croyance n’est limitante qu’au titre que nous la limitons.[37]
Pour un certain nombre de personnes, l’amour est une faiblesse absolue ! Il leur échappe à ceux-là que si la Source Authentique et Éternelle est Amour et que Se modulations furent dispersées à travers l’ensembles des Univers et jusqu’ à l’intimité des êtres intelligents alors, inéluctablement, l’amour est le pouvoir universel qui unit toutes les formes de vie ! Ira-t-on jusqu’à prétendre que le Dispensateur Premier est faible, chétif voire stupide ? Peu oserons…
Restons un instant à l’échelon d’une telle opinion…
Qu’est-ce fondamentalement que l’Amour ? Il est question d’une motion vers l’extérieur à partir de l’intérieur ! En prenant à nouveau l’Exemple éclairant de la Sublime Force Primordiale,[38] que percevons-nous ? Tout d’abord que cette Conscience sans nulle autre pareille PARTAGE un peu d’Elle ! Elle « fractionne » si l’on veut une portion de Son Êtreté afin de La répartir au niveau extérieur (les multiples Forces universelles) et intérieur (au sein de toutes les natures conscientes).[39] Toutes ces Puissances, qu’elles soient foncièrement extrinsèques ou intrinsèques, sont ce qu’on nomme le Souffle Divin différencié.
Étant donné que l’Entité Originelle est seule et unique, et n’est obligée en aucune façon par qui ou quoi que ce soit, on ne saurait dès lors disconvenir qu’il s’agit assurément là d’un Acte délibéré, libre et intégralement altruiste ! Et comme existe le risque d’une incompréhension face à cette sainte démarche désintéressée,[40] la chose demande autrement plus de courage et d’espérance que de faiblesse… Cette dernière étant, du reste, de rester totalement replié sur soi-même et de ne pas oser répandre le Feu de la Vie.
L’Action Divine n’est que Force car Elle n’est qu’Amour !
De fait, la Volonté Initiale nous démontre éminemment que l’Amour est plus fort que toutes les limitations possibles ! Celui qui est l’existence de toutes choses la fournit parce qu’Il le décide et, surtout, en vertu non d’une fragilité supposée[41] mais d’un Sentiment englobant qui se sait assez puissant pour vaincre toutes les adversités… Ce n’est pas là ce qu’on nommerait carence, mollesse ou friabilité. Au contraire ! En conséquence, si la confiance du Donateur par rapport à ce qu’il fournit est totale, ce qui présuppose par ailleurs une confiance envers nous,[42] comment peut-on imaginer un seul instant que se trouve ici une crainte quelconque, un point faible, une vulnérabilité, une faiblesse ?
En vérité, et qu’importe si la chose parait incongrue aux yeux de certains, l’Amour est Force car ce Sentiment, cette Qualité, cette Émotion est l’Essence-même de l’Unique, de Celui qui n’a aucun égal ! De ce fait, ne fut-ce qu’à notre niveau dense, toute forme de sentiment similaire attesté régulièrement doit, à terme, briser les divers cercles méphitiques enserrant ce monde et la structure des consciences y résidant ! Chacun à loisir de le croire ou non, toutefois, pour peu que s’examine notre périple sur Terre, il apparaitra assez lumineusement que toute avancée humaine se réalisa, à la base, grâce à un altruisme conséquent : non via un rejet de ce qu’est la Loi-Une, c’est-à-dire l’Amour… Comprendre ceci oblige néanmoins à s’extraire des schémas premiers et nécessite de saisir la différence entre faiblesse apparente et victoire conséquente ! Le Christ sur la Croix démontre sans nul doute une fragilité évidente : qui osera pourtant prétendre que Sa Victoire ne fut pas écrasante, flagrante, indéniable ? Ne le peuvent que ceux qui doutent, qui se méprennent ou analysent imparfaitement la réalité…
De fait, La loi et l’esprit de ce monde (c’est-à-dire de la forme) est de prendre, la Loi de la Vie (qui intègre la forme mais se trouve également au-delà, grâce au véritable Esprit) est de donner…
Il n’est en conséquence pas de hasard si tous les Guides, les Mentors, les divers Avatars et jusqu’à Dieu Lui-même (pour les chrétiens) ont tous fortement insisté sur l’Amour et ses corollaires adjacents : compassion, charité, don de soi, esprit christique, partage, dévouement, générosité, affection, altruisme.
Certes, les Vertus Divines ne se limitent pas à cet unique Sentiment, mais les sollicitations envers celui-ci démontrent, à qui sait voir, que quiconque en use au bénéfice de tous manifeste, même s’il ne le sait, l’ensemble des autres Principes que la Tradition Primordiale associe à l’Etre Suprême : Principes que cette dite Tradition ne se priva pas de mettre en exergue.
On remarquera d’ailleurs que Jean, le disciple préféré dont les écrits s’écartent (sur la forme) des autres Évangiles, utilise souvent des termes sans équivoques, tel « Dieu est Amour » ! Il veut nous faire comprendre par là qu’en réalité ce qui meut toutes les Spécificités Divines c’est cet Amour en question…
De fait, pour partir de la Source, quelle autre motivation qu’un Partage de Sa Nature avec les êtres intelligents qui apparaitront au sein de Sa Création, pourrait motiver Celui qui est Tout ?
L’Acte créateur, et donc tout ce qui en découlera, est dès lors une initiative désintéressée : et en conséquence d’Amour Pur ! Ce que la Divinité propose aux formes pensantes de l’Univers et des différents Mondes n’est rien moins que la Connaissance plénière et la Communion totale à Son Être et, par extension, l’appréhension de la Vie véritable car Éternelle. Ceci se réalisant grâce à de multiples bonds de la Conscience : cette dernière se rapprochant, avec saine progressivité, de la Source en travaillant AU SERVICE DES AUTRES : selon un Schéma cosmique établi et diverses Sentiers à emprunter.
Mais par quel procédé serait-il possible de prétendre atteindre cette Réalité mystique sans s’unir à l’Objet que sous-tend la Quête de la Conscience ? De quelle manière être en mesure d’atteindre la Ressemblance[43] sans transfigurer durablement et profondément l’Image ? Et comment embellir et dépasser la forme sans certifier, à notre échelon, l’Espoir Divin jusqu’à une patente Communion de Nature ? Comment sans démontrer ce que sont les diverses formes de l’Expression Divine : fondamentalement, ontologiquement, structurellement ?
Et si l’Intelligence première est authentiquement Amour, par quels moyens serait-Elle visible sur notre Sphère sans que les hommes Lui ressemblent ? Et par quel miracle Ses autres Qualités seraient-elles perçues sans que le soit l’Amour ?
On saisit d’autant mieux pourquoi les diverses Traditions, qu’elles soient exotériques ou non, insistent à ce point sur le Sentiment qui soutient et donne sens à toutes choses ! Pour m’en expliquer plus avant, venons-en aux Éléments…
En manifestant Sa Présence, la Divinité dévoile identiquement Son Saint Nom : le Tétragrammaton, autrement dit « Celui Qui a Quatre Lettres… » YHVH : Quatre Lettres, Quatre Qualités mise en action par l’Etre Unique.
L’Amour s’assimile et englobe donc les Quatre Eléments. Jusqu’à notre niveau… Il est le Feu de la Volonté qui s’évertue à aller de l’avant, imperturbable sur le long terme et ferme dans sa démarche. C’est l’Air, l’intelligence qui favorise son rapport aux autres et octroie la faculté de délivrer l’enseignement. C’est l’Eau, le facteur magnétique qui attire à soi nombre d’hommes en questionnement. C’est enfin la Terre, c’est-à-dire l’agglutination des différentes Qualités précitées qui engendrent constance et pérennité…
Il n’y a pas ici de mystère sachant que c’est l’Esprit qui met en mouvement les Éléments ! Et si c’est l’Amour qui les meut, il n’est qu’inévitable que ceux-ci s’y assimilent. Aussi, par extension, quiconque certifie l’Amour, fut-ce à notre degré de densité, manifeste Dieu visiblement ![44]
On peut donc assurément témoigner et vivre des Quatre Qualités de l’Esprit (voie mystique, théurgique : âpre et difficile), mais si tous n’en sont pas capables, chacun peut néanmoins toujours certifier de la Divinité en La rendant percevable par l’Amour déployé et partagé au dehors !
Ceci explique en partie pourquoi les cultes religieux furent légions sur notre globe : à travers Temps et Espace… Pour autant qu’ils se rattachèrent (même moindrement) aux différentes Lois sur lesquelles s’appuie la Tradition Primordiale, ces différents rites ont leur raison d’être dans le souci d’offrir à chaque homme une source de lumière : l’autorisant à révéler et à rendre tangible la Perspective Divine.
Je n’insisterai plus ici sur les multiples détournements qui eurent lieu au fil de l’histoire, mais il importe de saisir que la Providence, par le biais de différents acteurs, a toujours acté l’élargissement du paysage salvateur : à travers les âges…
Ceci annihilera peut-être les opinions de certains pensant être les seuls détenant la Vérité : en réalité, on ne la détient pas : on L’EST et on en atteste ! Car si Dieu est vraiment la Vérité ultime, sachant qu’Il est Amour, seuls peuvent se dirent habités par cette Vérité ceux qui se signalent par une identique Passion altruiste.
Savoir que l’Amour (soumis à la raison) est la Loi est déjà un pas important, mais dans la densité, qui est notre école, il est logiquement malaisé de défendre la Cause la plus combattue…
Nous le vîmes ailleurs, toutes ces considérations se heurtent en effet quelquefois, voire souvent, à certaines contraintes amicales ou familiales… Il arrive qu’il soit délicat, face à des situations ou personnes toxiques, de rester de marbre, neutre, ou d’échapper à des élans négatifs alors même que notre ressenti est désormais d’un ordre différent et supérieur.
Cette factualité nécessite qu’on s’y attarde, car elle débouche fréquemment sur une souffrance psychologique qui est loin d’être mineure ou anodine…
Il me semble important d’insister d’abord sur un état de fait que beaucoup méconnaissent encore : le différentiel vibratoire…
A mesure que l’appréhension des causes et des conséquences se fait plus aiguë en soi, et au plus on perçoit, avec acuité quelquefois, combien certains individus sont nocifs et malfaisants. Certes, il y a de multiples raisons à la chose (et il ne convient pas ici de porter un jugement), mais le fait est que l’on se rend compte que l’on n’est plus « sur la même longueur d’onde », et qu’en conséquence un écart se creuse de plus en plus entre nos conceptions et celles de celui qui méconnaît tant de choses.
Toutefois, l’Amour, s’il est réellement et profondément vrai, accepte non seulement la difficulté, mais même l’abandon ! Car celui qui vit progressivement de l’Affection sait que son travail ne se borne nullement à une proximité : mais plutôt au volume et à la densité de ce qu’il partage et qui rejaillira (ne fut-ce que par la prière) sur ceux dont il perçoit l’inclination négative !
Nul ne naît à la vraie Vie pour mépriser, ensuite, le libre choix d’autrui (fut il stupide) : non, on s’élève pour élever quiconque est prêt, tout en comprenant que beaucoup ne le sont pas encore…
Cela sera d’autant plus déchirant si des personnes très proches sont concernées par l’inacceptation, mais c’est ainsi ! Chacun suit et avance à son rythme : et il n’est personne qui ne soit placé, à terme, devant ses contradictions structurelles ! Le rôle de celui qui arpente le Sentier est d’être là au moment opportun (que ce soit maintenant ou plus tard) tout en poursuivant sa propre montée vers l’Esprit… Rester en arrière est de moindre utilité : mieux vaut être prêt pour ceux qui, peut-être, le seront ultérieurement. Et mieux vaut être prêt pour ceux qui le sont actuellement !
De même que l’aimant véridique ne fait pas de distinction entre les êtres qu’il aime, de même il n’est pas capable de choisir ceux qui suivront le même parcours de vie ! Cela est très bien, car il perdrait un temps fou à vouloir inciter uniquement ceux qui lui sont chers, au détriment d’autres… L’Amour plénier (universel) n’est pas d’ordre uniquement biologique, il le surpasse tout en lui conférant une aura d’une dimension bien supérieure ! Se préoccuper uniquement de membres familiaux ou amicaux est donc improductif ! Nous savons d’ailleurs fort bien « qu’un prophète n’est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents, et dans sa maison »… Ceci signifie que les plus difficiles situations, ainsi que les plus cruelles et tristes désillusions, proviennent inévitablement de la sphère proche ! On peut le regretter, le nier ou s’en plaindre, mais telle est la réalité. Au plus vite on s’en rendra compte, et au mieux sera-t-on en mesure de répondre adéquatement et sainement à cette situation.
En conséquence, même si le venin craché par certaines personnes est vraiment mortel, le plus primordial est néanmoins la réponse que l’on y apporte… Tout est question d’équilibre entre une réaction inadaptée, extrême, inappropriée, et des attitudes qui traduisent un état de compassion pour qui est l’auteur de la « malfaisance ». Il est aussi question de patience… Rien de stable, de profond, de fécond ne se résout à l’aune de la hâte ! L’Amour est tempérance et patience, écrivait un auteur. Dès lors, et pour autant qu’on puisse se préserver d’émotions malsaines et improductives, tout en restant ferme, droit, fier de ses convictions et valeurs positives, la réponse ne peut qu’être liée à la Bonté !
Résister, certes (démarche toutefois défensive et passive) mais, surtout, prier, se dévouer cérémoniellement (magiquement) et S’OFFRIR pour le Bien ultime de celui-là même qui souhaite étouffer nos élans…
Une telle action, et au-delà de tout ce que vous avez lu dans ces lignes, permet un déferlement d’Énergie que trop peu, hélas, méconnaissent ! Pourtant, LA réponse au mal (quelque forme qu’il prenne) n’est pas autre ! Associée à l’Évolution et à la Quête de la Conscience, c’est la Puissance par excellence : celle qui ne domine pas mais nous fait, TOUS, cheminer ensemble… Il faut souhaiter pour l’assaillant un identique Cheminement au nôtre, et s’évertuer à grandir AUSSI pour lui.
Difficile ? Oui, assurément : mais nécessaire car cette réalité amoureuse relie plus avant et octroie encore davantage de « dons », de charismes, de facultés, de centralité pour témoigner et attester ! Tel est le Cercle vertueux (celui qui est vertical) : la symbiose du « Comment » ET du « Pourquoi » métaphysique ! Ceux-ci attestent en effet du But Divin, et nous rendent tels que nous devons être en finalité, c’est-à-dire à la Ressemblance… Et si nous sommes réellement destinés à devenir Dieu dans tous Ses Aspects, grâce à l’Amour, comment pourrait-on s’avérer incrédule au fait que « tout ira bien », à terme : personnellement et plus globalement ?
Mais pour cela il faut le vouloir, il faut savoir, oser et se taire ! Se taire sur notre propre Évolution et sur nos positives actions pour le Monde et ses habitants. Le silence sur notre parcours est une force qui se décuple et s’intensifie à mesure de notre engagement ! La discrétion sur nos agissements salutaires ouvre des Portes en grand nombre en nous associant, en nature et en actes, à la grande Entité dont les Lois (répercutées jusqu’ici-bas) sont limpides et se résument en une phrase : s’élève véritablement celui qui désire pour les autres plus qu’il ne sollicite pour lui-même…
Les Lois de la Vie, pour peu qu’on le comprenne, vont vers une dédensification dès lors, pour établir la liaison avec des écrits précédents, il est CERTAIN que le rêve transhumaniste de l’oligarchie, pour peu qu’il puisse s’installer en partie au sein de nos sociétés, n’ira absolument pas à son terme !
L’Amour, l’Union, la Ressemblance sont de véritables choix d’existences ! Si on le comprend au juste niveau, on saisira également que les diverses contraintes (inévitables) sont autant de ponts surplombant l’Abîme qui ne peut être enjambé que sous certaines conditions structurelles !
A ce titre, on se donnera donc les moyens d’atteindre l’Objectif, en évitant de regarder trop souvent en arrière (de peur d’être changé en statue de sel), et on patientera en évitant d’espérer tel ou tel résultat pour les efforts fournis… Chacun se doit certes de devenir un Jean-Baptiste destiné à aplanir le chemin, un préparateur, un semeur : mais nul n’est Celui qui récolte !
Si Dieu est réellement Amour, et si nous sommes destinés à vivre de Sa Nature,[45] alors l’Amour est également Confiance et responsabilité ! Car Celui qui a partagé Son Être même ne pouvait le faire qu’en ayant confiance dans notre parcours. Il demande en conséquence la même chose à Son égard et à l’égard de toute l’Humanité…
Ce faisant, et par extension, pouvons-nous sincèrement douter de notre Destinée et de notre Finalité ? Et se trouve-t-il ici la moindre faiblesse ou plutôt l’expression d’une Force concrète : aussi providentielle qu’exponentielle ?
Relayer inlassablement l’Amour au point de le devenir, atteindre des cimes tellement hautes qu’elles paraissent pour beaucoup hors d’atteinte, tel est le défi pour l’engeance humaine.
Nous savons que ce challenge est de taille, et cela transparaît d’ailleurs aussi au sein de nos diverses conceptions de Justice et de Paix que, peu ou prou, nous aimerions voire germer dans nos sociétés et nos existences. Cependant, ces espérances légitimes et positives, pour peu qu’elles soient insoumises à la raison[46] et en vertu d’une structure toujours fortement embryonnaire et tributaire de réflexes générés par le cerveau lémurien, peuvent aisément être déviées de leur orientation salutaire et dirigées vers une fausse lumière : déviatrice, déformée, altérée.
Toute lueur en effet, nous le savons, n’est pas forcément la Lumière… Mais, comme le dit l’adage : « qui cherche trouve ! »
Thot Théurge
[1] Bonheur à rechercher sans cesse car hautement volatil et impermanent.
[2] Celle-ci surplombant, et de beaucoup, les diverses petites stimulations électriques produites par nos corps biologiques.
[3] Tout cela correspond à la maxime hermétiste « Vouloir, Savoir, Oser, Se taire. »
[4] Et celle-ci est générée (qu’on le sache ou non) par des antériorités karmiques déterminant des balises spécifiques au sein desquelles doit se mouvoir notre liberté.
[5] Se trouve ici un constat assez méconnu sur lequel il conviendrait de méditer en profondeur…
[6] Toutes ces Règles pouvant certes être matérielles sont cependant dites spirituelles car universelles et, surtout, dans la mesure où elles relèvent d’une finalité transcendante, évolutive, édifiante : ceci en se focalisant sur la Quête de l’Individualité impérissable, et non plus seulement sur la personnalité transitoire dont notre corps est le reflet extérieur…
[7] Particulièrement car, de par leur conscience appelée à la Centralité, elles sont en mesure d’analyser très intimement les choses et, en correspondance avec d’autres Lois, peuvent établir des corrélations et en tirer un enseignement constructif autant qu’évolutif.
[8] La réaction à une action s’éteint parfois après la première mais, très souvent, engendre un enchaînement de péripéties lesquelles sont des résonances plus ou moins prononcées de l’élan initial. Pour être parfaitement clair, ces multiples échos peuvent se discerner (et devront être traités) au niveau physique, psychique et/ou mental. C’est bien pourquoi, et là encore la chose est souvent méconnue, pour les hommes existe un karma lié aux trois corps inférieurs : biologique, émotionnel, mental.
[9] Telle que l’Humanité, par exemple. Mais on peut aussi voir la chose au niveau individuel.
[10] À commencer par le nôtre, l’intérieur.
[11] Sachant que les pensées CRÉENT ET INDUISENT UNE ACTION !
[12] Le particulier comme le global.
[13] Que celles-ci soient minérales, végétales, animales ou élémentales.
[14] Que ce soit à l’échelon des circonstances ou des personnes.
[15] Reliée au Cœur précité et disponible depuis celui-ci.
[16] S’il était encore besoin…
[17] Vouloir, Savoir, Oser, Se taire.
[18] Aspect bien sûr nécessaire mais fondamentalement mineur : sans compter qu’il sera toujours d’actualité tout au long de l’existence.
[19] L’âme.
[20] Que chacun cataloguera selon ses convictions : Saint-Esprit, Feu Divin, Puissance Primordiale, Adi, Trinité Divine, ou autre.
[21] Minimisant donc les risques de chute et d’incompréhension.
[22] Et c’est là une vérité claire et absolue !
[23] C’est dans cet intervalle que s’exerce notre liberté.
[24] Si ce n’est chaque erreur de parcours.
[25] Ontologiquement, le mal se concilie avec le fait de nuire (physiquement et/ou psychiquement et/ou mentalement) à autrui autant qu’à soi.
[26] Si elles ne touchent pas, par exemple, un être humain ayant un rôle spécifique à jouer, ou dont le karma n’autorise pas qu’il soit déstabilisé à tel moment.
[27] Ces deux choses s’émulent d’ailleurs automatiquement.
[28] Sauf selon les deux circonstances, générales et personnelles, détaillées ci-dessus.
[29] Cette dernière étant sous la coupe de ses brasiers inférieurs, binaires et lémuriens.
[30] Pour peu qu’on le saisisse, la liberté est un cadeau autorisant un élan vers le Haut.
[31] Djwal Kul, aussi nommé Maître D.K.
[32] Si ce n’est pour elle-même, à son niveau.
[33] Ce Monde en a bien besoin.
[34] Circulaires, ascensionnelles et exponentielles dans l’espace.
[35] Ce que peuvent réaliser même les hommes « mauvais »
[36] Ceci en utilisant et en attestant l’Amour Divin.
[37] Je renvoie aux chapitres de mon premier ouvrage, « La Théurgie : De l’involution spirituelle à l’Édification planétaire », spécifiant ce qu’est la religion close.
[38] Nommons-La « Dieu »
[39] On fait alors mention de la Présence de l’Un sous Trois Aspects : le tout étant la Trinité sise en notre âme.
[40] Nous pouvons le voir au travers de toute l’histoire humaine.
[41] Qu’aurait-il donc à craindre, malgré les potentiels refus des formes pensantes ?
[42] Réalité stimulante s’il en est.
[43] Toujours relative, bien entendu.
[44] Grâce à l’Harmonie élémentale…
[45] Qui existe depuis toujours en notre sein à l’état latent et brut : du moins de notre côté.
[46] L’amour est la Loi, mais l’amour sous le contrôle de la raison…
Que texte instructif ! Reste à voir si tout le monde le comprendra à son juste niveau…
Bonjour. Comme indiqué, nous sommes de semeurs, rien d’autre. La Providence est celle qui insuffle et récolte 😉
Un article assez exceptionnel que tout le monde devrait lire. Merci infiniment pour tout votre travail d’ensemble et vos livre 🙂 Je partagerai un maximum de choses.
Merci à vous !
En lisant ces lignes je me demandais en effet pourquoi une telle simplicité dans les rapports humains n’était pas plus souvent mis en avant. Tout est nettement plus simple quand le don de soi prend source dans la bienveillance. Une fois encore vos phrases submergent et font réfléchir. Merci.
Merci à vous.
Une fois de plus, je suis ravie de vous lire. Merci pour cet articles et tous les autres 🙂
Merci à vous !
Très intéressant. Merci bcp
Je vous en prie !