» Tout ce qui est caché sera dévoilé… » (Luc 12-12)
Le temps s’accélère pour le monde des hommes. La fuite en avant de certaines forces impériales, le joug manifeste de puissances ténébreuses (pas seulement humaines), la notion de sacralité qui s’évapore, les conflits sociaux, le règne de l’égoïsme, le situations politiques, financières et sociologiques diverses : tout ceci amène à penser que l’Humanité est à la croisée des chemins… L’attestation peut se vérifier par de nombreuses sources : religieuses, monétaires, politiciennes, géostratégiques, communautaires. Comme si le Sens ultime allait se révéler à tous.
Pour celui qui sait comprendre les signes du temps, il ne fait désormais aucun doute que les grandes questions existentielles trouveront leurs réponses dans les années à venir! Consolidant opinions et expériences des uns, trompant les autres, stupéfiant les derniers… Il y a cependant un point essentiel dont il ne faut pas douter : plus encore qu’aujourd’hui s’installera la division, le mépris et la haine de l’autre. Car alimentés par divers manques essentiels, par le désespoir qu’apporte un monde nouveau et que suscitent les miasmes de l’ancien…
Dans ces bouleversements mondiaux, quelle sera la place de l’Hermétisme et de l’Initiation ? Pour y répondre il faut d’abord essayer de comprendre ce qu’ils sont, ce qu’ils peuvent apporter à la conscience humaine, et où ils se situent par rapport aux notions philosophiques et religieuses traditionnelles…
Pour le commun des mortels (ou les prétendus religieux), l’expérience empirique s’oppose à la Révélation… Mais c’est oublier quelque peu trop rapidement les multiples attestations mystiques prouvant le contraire ! Toute religion révélée à (au moins) une face ésotérique où s’engouffrent certains fidèles : porte qui leur semble mener plus au Centre, à l’Union avec la Divinité. Chemin qui allie donc Connaissance expérimentale avec Foi révélée. On peut penser, exemples pris parmi d’autres, au Soufisme dans l’Islam, à la Kabbale (prétendument) juive, au taoïsme, au Vajrayâna tibétain dans le bouddhisme, au chamanisme, à la mystique chrétienne, au shintoïsme, etc.
Toutes ces voies, ces aventures et percées personnelles, ces pratiques et observations, à travers les cultures, le temps, l’espace, le vécu, la foi propre, attestent de manière éminente que l’âme humaine, éprise d’absolu, ne se contente pas nécessairement du fond mais veut y allier la forme : elle désire, au possible, soit comprendre soit ressentir…
Les artères ésotériques de toute révélation ne sont donc pas aussi antagonistes avec les exotériques qu’il y parait de prime abord. Surtout lorsque la recherche est saine est reste fondée sur l’idée-force que répétèrent, au fil des âges, les sages, les savants, les initiés ou, selon le christianisme, Dieu Lui-même : peu importe la voie, si elle est amour elle mènera inévitablement à l’Amour et à la Vie !!
Autrement dit, dans les faits, il n’est fondamentalement nul besoin de suivre une initiation ou de bénéficier de supports extérieurs à la Grâce que tous possèdent (même si certains n’en ont nulle conscience) ! Chacun peut, même en dehors de tout cadre fidéiste, religieux ou philosophique, concrétiser la compassion et la charité. La meilleure preuve en est que lorsque surgit l’appel divin au coeur d’une âme, nul n’est tenu d’y répondre par la croyance, mais par les actes ! C’est pourquoi le Message du Christ, bien qu’Il soit le Fils de Dieu pour les chrétiens, ne fut pas de croire en Lui expressément mais SURTOUT de s’aimer les uns les autres…
Un amour réellement désintéressé et charitable renverra de toute manière, de façon consciente ou non, vers l’Objectif divin qui est l’Harmonie entre tous ! A l’homme, dont la liberté est totale et respectée, il n’est rien demandé de plus. Mais il a néanmoins la possibilité et la permission de désirer aussi davantage : si un jour il a conscience que ses actes d’amour ont leur source au-delà de sa frêle personne…
Aimer son prochain est la base (et se suffit largement pour adhérer au Plan évolutif), mais s’attacher à comprendre le « pourquoi » métaphysique est tout aussi autorisé (voir désiré) par l’Esprit en nous. Et ce n’est pas une démarche improductive puisque l’atteinte de ce niveau, s’il est réellement et pleinement compris, décuplera les élans compassionnels et amplifiera le désir de partage avec une connaissance accrue.
Cette connaissance, qui est celle des Principes, des forces et des êtres en action au sein de la Création, est peut-être même indispensable (pour autant qu’elle soit toujours liée à la Grâce en soi) pour se donner le gage d’être en phase avec l’Ordre universel et les Buts divins! En effet, la Foi « brut », communément appelée foi du charbonnier, est sujette à interprétation intérieure (notre mental et nos passions, généralement erratiques) et extérieures (théologiens, prêtres, imams ou rabbins) qui peuvent, si on y prend garde, et via une morale ou des règles restrictives ou erronées, nous décentrer ou nous faire repousser l’un ou l’autre de nos frères qui ne seraient pas « dignes » de notre amour. Le fait, donc, d’utiliser un savoir plus consensuel et non distinctif, et qui permet d’harmoniser en nous instinct, raison, hautes valeurs ou puissances à priori restrictives, permet non seulement de rester sur la Voie mais également, et toujours avec l’appui de la grâce, de DEVENIR la Voie…
Il n’y a donc pas, en réalité, d’antagonisme réel entre chemin exotérique et ésotérique. Les deux peuvent se vivre en parallèle pour autant que l’action qu’ils reflètent à travers nous ne nuise à personne et, bien plus, élève chacun! Je pense que chacun conviendra de la chose. Reste cependant la question des moyens et méthodes utilisés…
Selon certains hermétistes, théurges, initiés ou théosophes, une Tradition primordiale régulait la vie des premiers hommes : c’était l’Age d’Or. Puis, progressivement, au fil des siècles (lorsque le moment d’affronter la Dualité fut venu), elle se voila sous les coups de boutoir des matérialistes, des denses, des égoïstes, des forces adverses, et sa splendeur ne se découvrit plus qu’au sein de temples ou cénacles où seuls quelques initiés pouvaient encore, fut-ce pauvrement, attester de ses multiples lumières… Ces dernières englobaient des sujets variés sur lesquels veillaient jalousement ceux qui étaient toujours capables d’expérimenter ce Savoir : libération de la « condition » humaine (par une ascèse psychique et mentale), cosmogenèse, Lois des concordances, Karma, médecine, anthropogenèse (cycles d’évolution de l’homme), astrologie, astronomie, science des nombres, etc… Toutes ces Lois furent nommées, à juste titre, La Doctrine du Ciel Etoilé par les anciens égyptiens…
Cette Tradition mythique et mystique fut attaquée dès son émergence dans le mondes des humains! Ce fait est essentiel et il convient d’y porter quelque attention car là où surgit le Bien, l’Ombre plane toujours (voir ma vidéo « Mal Cosmique et Planétaire »)… Cette réalité, courte parenthèse, doit infiltrer la conscience de tout cheminant : en effet, si l’on cherche le Bon, le Constructif et le Durable, on les trouvera (car « qui cherche trouve », « à qui frappe on ouvrira »), mais la Loi d’Evolution à laquelle on veut adhérer permet aussi, automatiquement, la confrontation avec les forces noires et périssables (en nous et à l’extérieur)… Les raison en sont une purification et une conscience des choses accrues! Qu’on lise l’hagiographie et on comprendra.
Saisir ceci peut aider à discerner pourquoi s’instaura la progressive chute de l’homme : alors même que l’antique, prime et complet Savoir était à son apogée… Ainsi donc, même lorsque la Lumière est hautement visible, l’erreur risque de se frayer un chemin jusqu’au coeur de l’homme : via ses multiples faiblesses et ignorances! Le Christ, Son Message, Ses actes, sont d’ailleurs une preuve supplémentaire, proche de nous, nous instruisant sur l’extrême difficulté d’unir notre nature dense (avec ses diverses imperfections) avec les élans purs et sublimes de notre conscience impérissable…
En conséquence, la Tradition Primordiale, exotérique au départ (c’est-à-dire transmise à tous), bafouée, dénigrée voire détruite en maints endroits du globe, devint finalement ésotérique par nécessité et ne se partagea pendant longtemps qu’entre initiés, Ecoles de Mystères, Fraternités…
Les raisons, comme il vient d’être écrit, sont diverses : incompréhension du grand nombre, nature humaine et coeur imparfaits et susceptibles d’user malicieusement du Savoir (ce qui est d’ailleurs un fait avéré!), sans parler des attaques des forces adverses qui, par jalousie et malfaisance naturelle, utilisèrent justement l’imperfection et la méconnaissance de l’homme en le soudoyant sans cesse, en investissant ses désirs et en donnant forme à ces derniers. Ce qui, inévitablement, enchaîna plus encore l’Humanité dans la densité et, pire encore, entraîna l’application de la Règle karmique qui veut, fort justement, que tout se paye… Le serpent s’est donc mordu la queue et le cercle, symbole d’infini, est devenu cercle vicieux fini!
Sans remonter jusqu’à Mû, la Tradition originelle essaima donc, depuis l’Atlantide, jusqu’en Inde d’où elle rayonna sur l’Orient, la Chaldée, l’Egypte et finalement la Grèce. En Asie cette tradition devient la Tradition ésotérique Orientale : ayant un symbolisme bien à elle. Et Tradition ésotérique Occidentale en ce qui nous concerne. Le Savoir s’est donc diversifié en plusieurs source, mais les véritables initiés, même d’ethnies différentes, appréhendent toujours néanmoins la Vérité sous un langage commun qui est unité.
Il reste, comme écrit plus haut, que la Connaissance véritable fut mise « sous le boisseau » et que pendant de longs moments seuls y eurent accès les membres de certains Ordres et Confréries. Aux autres, à la masse, ces notions étaient voilées sous la chape de l’allégorie, des paraboles, ou des symboles et mythes religieux.
Ce dernier point n’est pas essentiel car, comme vous le lisiez ci-dessus la base de toute religion positive, qui est l’amour vrai et désintéressé, est largement suffisante pour évoluer! On peut se passer de connaissance si on concrétise résolument l’amour, mais nul ne peut se passer de l’Amour s’il accède à la Connaissance! C’est ce qu’oublièrent (et oublient toujours) nombre d’hommes. Le Savoir spéculatif qui devient opératif oblige à la discipline et à l’ascèse absolues! Si le coeur n’est pas positif et au diapason du bagage lumineux alors, et c’est ce qui arriva en Atlantide, le risque est grand que les forces ne soient pas maîtrisées et, pire encore, soient utilisées dans une direction improductive et destructrice!
C’est le sens même de l’histoire concernant l’Arbre de la Connaissance et l’Arbre de Vie de la Genèse : La Connaissance ne peut se concrétiser par les actes de manière positive QUE si le coeur qui l’utilise l’est lui aussi : c’est-à-dire que la triple et basse nature humaine (physique, psychique, mentale) soit harmonisée et puisse être en mesure d’atteindre le Seuil ! En réalité, cet état atteint, tout mystique l’expérimente (A TERME) c’est Dieu Lui-même qui ouvre la Porte et S’avance…
L’axiome essentiel est donc tel : la Connaissance ne peut dès lors conduire à la Vie QUE par l’Amour!!
A l’inverse, si quelqu’un accède à une connaissance qu’il ne peut maîtriser et si, en plus, son être est toujours concrètement fécondé par de multiples imperfections, alors le Savoir, comme le disait l’Ecriture, peut mener à la mort (spirituelle)…
Et c’est pourquoi l’antique Sagesse, désormais Tradition ésotérique orientale et occidentale, dissimula progressivement les capacités opératives de la Connaissance (dès le XIVe siècle avant J.C). De plus en plus d’hommes (même initiés) poursuivaient en effet des objectifs n’ayant plus rien à voir avec l’Objectif initial, universel et divin : les fêlures de leur nature en étant la cause.
La majorité des écrits relatifs à la Science Première furent progressivement amenés en Asie (jusqu’au 9e siècle après J.C). Les nouvelles religions à portée universelle (chrétienne d’abord, musulmane ensuite) et leurs guides raillèrent ou dénaturèrent l’antique Sagesse, tout en prenant des initiatives pour empêcher le grand nombre de s’abreuver à cette source.
Temps d’ignorance où on voulu peut-être séparer le bon grain et l’ivraie : mais qui ne favorisa, une fois de plus, que les Négateurs… L’extrémisme et le fanatisme (même sous le couvert de la vertu) sont toujours erronés.
Fort heureusement, avant la disparition totale du Savoir vers l’Orient, certains chrétiens (les Docteurs Syriaques) traduisirent nombre de documents au 4e siècle. Et cinq siècles plus tard, ces mêmes écrits furent traduits en arabe : atteignant finalement l’Andalousie via l’Ecole de Cordoue, et de là le midi de la France.
C’est d’ailleurs à cette époque (1459) que renaquit (secrètement) la véritable Franc-Maçonnerie (Ecole de Sirius) : absolument opérative, c’est-à-dire théurgique (magique) ! Cette maçonnerie n’a évidemment rien à voir avec celle qui fait tant parler d’elle actuellement (signe patent de sa nocivité, par ailleurs…) : qui, dans un bel ensemble, est essentiellement spéculative, et dont la science apparente se réduit au Mental inférieur (à l’intellect) !
C’est d’ailleurs à ceci qu’on reconnaît les véritables maçons : à leur facultés opératives héritées par la Tradition Originelle, et fécondée par l’Egrégore authentique qui est la Rose+Croix (véritable) !!
Quoi qu’il en soit, certains noms illustres laissèrent une trace historique distincte durant ces années : que l’on pense à Pic de la Mirandole, Giordano Bruno, ou d’autres.
XVIIIe et XIXe siècles apportèrent également leur lot d’événements positifs, telles les présences de Cagliostro ou du Comte de Saint Germain. Sans oublier la création (résurgence plutôt) de la Théosophie, et dont les écrits d’Helena Blavatsky sont d’une importance non négligeable et manifestent le retour visible de la Tradition Hermétique en Occident!
Cette réapparition n’est pas le fruit du hasard ! Elle est autant déterminée par un agenda positif (partage de la Connaissance sous diverses formes), qu’une donnée que l’on peut qualifier d’eschatologique (encore que le terme ne soit pas totalement approprié) : à savoir contrer les futurs agissements des miasmes des ténèbres qui, de plus en plus virulents à l’apogée de l’Age de Fer, feront le maximum pour perturber le cours de l’évolution humaine… Les deux faits (partage et combat) allant d’ailleurs de pair.
Telle fut donc la transmission indirecte de la tradition hermétique. Au fil des âges se manifesta aussi cependant une transmission directe : que l’on pense à Franz Bardon…
Le temps eschatologique actuel diffère quelque peu des périodes antérieures. Désormais la Connaissance n’est plus entravée et chacun peut en user! Avec tous les risques que cela suppose néanmoins… En effet, nous sommes en quelque sorte revenu à l’époque de la fin de l’Atlantide (ayant épuré le lourd et malfaisant Karma générée par celle-ci) et, hélas, à l’exception de quelques individualités, le coeur humain, dans une grande et écrasante majorité, n’a pas exactement varié dans le bon sens de la chose… Néanmoins, l’agenda cité plus haut, et qui obéit à des considérations supérieures, ne souffrira nul retard. C’est pourquoi, le temps à venir sera concrètement celui du Choix! Une urgence se dessine, et bien peu la discernent…
De nos jours, l’Hermétisme et la Théurgie peuvent être étudiés et pratiqués de façon individuelle. Selon ma propre expérience, je dirais même qu’elles doivent l’être… D’ailleurs, si on veut réellement et concrètement agir sur sa composante élémentale (nécessité que requiert l’Harmonie en soi), nul besoin d’adhérer à quelque mouvement que ce soit! Ce dernier type d’initiation a ses limites et ne dépassera de toute façon pas le Mental inférieur!
Le disciple trouvera donc bien plutôt, dans le silence de sa solitude (et les forces qui composent celui-ci), toute aide, intuition et évolution désirées! De ceci je suis un exemple concret, et puis en attester autant que mes écrits.
On le voit donc, l’Initiation (qui se déroule sur d’autres Plans de la matière) requiert une lutte intérieure (contre nos passions personnelles improductives), et extérieure (contre toute forme d’injustice dans le monde). Et ceci ne saurait se réaliser sans un Equilibre manifeste entre la Connaissance et l’Activité : soit entre le Spéculatif et l’Opératif! Entre le « pourquoi » et le « comment »…
Mais que l’on soit athée, agnostique, théurge, hermétiste ou fidéiste n’est finalement qu’une moindre importance : en usant de l’amour on transmet un Savoir qui transcende le temps et, même si on l’ignore ou le réfute, on adhère à un Ordre désiré et déjà savouré par plusieurs : eux qui permettent, par leurs multiples aides et conseils, de placer nos pas dans les leurs…
Chacun peux croire s’il le veut, et intégrer une religion révélée! Et le faire n’exaltera pas moins. Mais chacun peut aussi choisir de ne pas le faire et évoluer quand même pour autant qu’il manifeste dans la réalité le grand et beau Précepte christique.
Ce faisant, qui peut croire un instant que la Divinité rejetterait d’aucun ? Non point! Elle ne rejette personne d’ailleurs. Simplement fait-Elle comprendre qu’on a beau se penser membre d’une élite ou élu, cela ne tient pas si ce qui en est l’attestation absolue, l’amour vrai, fait défaut! Que chacun repense ou relise la parabole du bon Samaritain, et il comprendra.
Le domaine de l’Hermétisme véritable et sain n’est dès lors pas négatif en soi, comme le laissent à penser les méconnaissants, les ignorants, ou ceux qui, trop sensibilisés aux diatribes religieuses fanatiques, se laissent entraîner au rejet ! De fait, qui est dans la juste voie : celui qui proclame que sa foi ou son Dieu sont les seuls et qu’en dehors d’eux point de salut, ou celui qui essaye, quels que soient les moyens utilisés (fussent-ils ésotériques), d’aimer chacun?
Le fanatique, l’intolérant, a une fâcheuse tendance à dénigrer ou repousser ce qu’il ne connaît pas! Pourtant, avant que ne s’érige à la face du monde la religion à laquelle il attache tant d’importance, qu’advenait-il des âmes humaines? Qu’advenait-il des hommes quittant cette vallée de larmes ? Ne croyant pas à ce Dieu auquel croient les extrêmistes religieux (car pas encore révélé à la face du monde) étaient-ils voués à une damnation éternelle ? Difficile à croire quand on sait ce qu’est l’Harmonie…
Et que dire des hommes qui croient en autre chose ou ne croient pas du tout? Encore des damnés en sursis? Penser une telle chose c’est ignorer d’autres faits et réalités : essentiels pour une juste compréhension des choses…
Connaissent-ils, les « élus » d’où qu’ils viennent, les interactions qui existent entre un être en harmonie avec lui-même, avec la nature et ses semblables ? Ont-ils jamais entendu parler des monts Kun Lun, là où les moines taoïstes étaient en accord avec la Source de toute choses au point de pouvoir caresser les tigres qui se couchaient régulièrement à leurs pieds? N’est-ce pas semblable au paradis promis par leur Dieu : lieu où le lion côtoiera l’homme en harmonie parfaite ?
Savent-ils, ceux qui prétendent tout savoir et sont donc dans l’impossibilité d’évoluer, que le fondateur de l’Aikido (et d’autres encore) a décrit la danse virevoltante des particules dont il eut la vision en étant éveillé ? Pourront-ils sentir et déclarer, comme lui, qu’il n’existe fondamentalement qu’une chose dans l’Univers et que c’est l’Amour ?
Ignorent-ils, en définitive, que pour le vrai mystique (ainsi que pour la plupart des savants), toutes les choses et tous les phénomènes que nous apercevons avec nos sens sont interconnectés, interdépendants et ne sont en fait que des manifestations d’une même Réalité ultime ?
Ceci devrait inciter les séparateurs et diviseurs à davantage de tolérance, et à faire profil bas! Si tout en effet est appelé à l’Harmonie, qui sont-ils pour refuser celle-ci en attaquant de façon systématique quiconque n’adhère pas à leur conception des choses ?
Il n’y a aucun mal à poursuivre son évolution au travers de sources initiatiques si celles-ci se fondent, de la base à la crête, sur l’amour de l’autre, et la compréhension que notre évolution passe par l’intérêt, désintéressé mais réel et concret, que l’on porte à celle du prochain! Dans l’amour véritable, qui est solidarité et relationnel vivifiant pour chacun, n’existe pas le mal… Ce dernier ne peut s’accrocher à la Vérité.
Hermétisme et Initiation, lorsqu’ils tendent à l’Harmonie entre tout et tous, ne s’opposent donc définitivement pas à la Révélation d’Amour : ils l’éclairent en profondeur en attestant de l’Amour par une expérience personnelle qui n’est plus simplement fidéiste! Mais cependant pas moins profonde et sincère.
Schématiser ce chapitre est finalement assez simple : TOUT ce qui atteste l’amour, au sens stable, constant et fécond, nous mène vers l’Amour! Tout ce qui l’entrave, le dénature ou le manipule à son avantage, ne mène qu’au chaos!
La Théurgie et toutes démarches initiatiques ne sont rien par elles-mêmes : juste de grands et lumineux moyens fournis à l’Humanité pour comprendre et concrétiser l’Harmonie. Mais celui qui sait les utiliser à l’avantage et pour le bénéfice absolu des autres, dans un esprit de partage sincère, celui-là a compris l’essentiel et ne saurait faire erreur !
Thot
http://www.theurgie.com
Manifestement, une des manifestations d’un renouveau hermétique se trouve dans Emmanuel d’Hooghvorst, « Le Fil de Pénélope » (Beya Editions). Le connaissez-vous?
Bonjour,
non, je n’ai pas l’honneur de connaître cet auteur et donc ses écrits. Par contre, je m’interroge : pourquoi l’Hermétisme aurait-il besoin d’un renouveau ? Si ce courant de pensée (et de pratique), fille de la Tradition Primordiale, perdure depuis des dizaine de millénaires, pourquoi aurait-il besoin d’une potentielle renaissance ? 😉