Depuis toujours certains hommes en dominèrent d’autres ! L’orientation générale du monde, et toute l’histoire est là qui en atteste, ne s’orienta jamais dans le sens d’un Ordre positif et étendu à tous… Il y a, depuis bien longtemps, une fracture sociale, une réelle et profonde lutte des classes qui embrase cette sphère ! Par quelle catastrophe faudra-t-il passer pour que la masse réagisse et se rende compte que ce sont, comme toujours, les « petits » qui prennent de plein fouet tout ce qui est négatif ? Riches qui deviennent toujours plus riches, pauvres qui s’enfoncent de plus en plus dans la noirceur: est-ce vraiment là le type de société que nous désirons ?
Les « sans-dents » sont harcelés lorsqu’ils ont quelques problèmes bancaires, mais de riches particuliers ou des sociétés peuvent par contre éluder l’impôt en usant de montages financiers sophistiqués : est-ce juste ? La solidarité doit-elle se faire au détriment du plus grand nombre ? Est-elle réelle, d’ailleurs ? Car pour ne prendre qu’un exemple extrême, celui de la guerre, que percevons-nous si ce n’est que les décideurs ne la font jamais : ni eux ni, sauf rares exceptions, les membres de leurs familles.
Hélas, ce sont là des considérations qui, pour beaucoup, sont mineures et sans intérêt… La masse, en effet, est à ce point endoctrinée et paresseuse mentalement qu’elle se préoccupe essentiellement de ce qui la touche personnellement (de possibles actions terroristes par exemple…) et qui remettrait en cause son confort tout en l’obligeant à sortir de sa torpeur. Il est vrai qu’il est ici question de coeur et d’humanité réelle, il est question de modifier progressivement son paradigme et de concrétiser, graduellement, une sortie de la matrice. Et cela, il faut en être conscient, n’est malheureusement pas possible pour tout le monde…
Pourtant, la vérité est bien telle (et s’en saisir c’est donner à l’Humanité toute entière une chance d’évoluer) : ce sont les pensées et le coeur de l’homme qui doivent changer ! Encore pour cela lui faut-il adhérer à des conceptions par trop méconnues (ou voilées) et à une Connaissance qui ne divise pas, mais s’efforce de réunir tous et toutes : sans désirs négatifs, conquérants ou égoïstes, mais avec le seul souhait d’une communion et d’une harmonie véritables pour chacun…
Hélas, fondamentalement et aux extrêmes, les relations de l’homme avec ses semblables, au sein de la société ou vis-à-vis de la Terre, peuvent se résumer à trois facettes : soit très relatives et négatives (égoïstes), soit avec un désir sincère d’harmonie, soit insouciantes et indifférentes… Ces caractères peuvent évidemment changer, muer, sous les auspices de certaines circonstances, mais chaque homme, qui qu’il soit, où qu’il se trouve, quoi qu’il fasse, est inévitablement affublé de telle ou telle étiquette. Et pour peu qu’on cherche réellement le pourquoi de la chose, et on ne pourra que convenir, hélas, que la particularité de l’homme par rapport aux relations entretenues n’est pas (en général) profondément constructive. Les raisons en sont cependant très logiques et dans l’ordre des choses..
Où que l’on vive dans le monde, chaque cellule de la société (familiale, sociale, politique, philosophique, religieuse) établi des normes, et celles-ci peuvent se résumer à deux choses : être ou avoir !! Certes, certains feront valoir que l’on peut être en ayant, mais en réalité ce n’est pas exact car pour être vraiment il faut accepter aussi de ne pas s’attacher en profondeur aux choses qui passent et que nul n’emportera avec lui en quittant cette sphère… Hélas, nous pouvons tous en convenir, le Monde ne préconise PAS un tel détachement… La société dans laquelle nous nous mouvons est corruptrice par nature et fondée sur une seule chose : le profit… Et comme l’homme est assommé d’informations gravitant autour de cette réalité il est inéluctable, répétons-le, que lui aussi, à son niveau, assimile et répercute ce fait dans son environnement, dans sa vie. Et il en sera ainsi tant qu’il ne réfléchit pas sur la nature des Principes, sur la réalité de l’interdépendance relationnelle, ainsi que sur sa propre et véritable nature.
Société corruptrice, écrivais-je, qui a pour centre la possession frénétique, au désavantage de l’être, au désavantage DES êtres… Tout le monde peut en être juge, il suffit d’ouvrir les yeux. L’argent est le « nouveau » (faux) dieu, l’élément qui permet de posséder presque tout, la force et l’énergie de vie d’un nombre absolument impressionnant de personnes: endoctrinées de plus en plus profondément! Mais pour le comprendre il faut saisir exactement ce qu’est la société actuelle, qui la dirige vraiment, dans quels buts, et les répercussions au niveau de la vie des hommes qui, c’est un euphémisme, ne sont pas tous au même niveau…
Soyons cependant très clair : ces lignes ne se veulent aucunement hostile à l’argent (qui est une énergie pouvant être très positive) mais c’est un article résolument hostile aux méthodes consistant à faire l’apologie concrète de l’avoir (idéologie dominante), au détriment des saines et hautes valeurs…
De par le monde existent encore des utopistes qui pensent que pouvoirs et hommes politiques sont en mesure d’apporter de la lumière à la société, mais en réalité il y a bien longtemps que ce n’est plus le cas! Et quand bien même certains dirigeants le voudraient, que la chose ne serait pas davantage possible : les sphères du pouvoir, avant d’être politiques, soit désormais totalement économiques ! Les véritables décideurs, les vrais monarques sont les businessmen, certaines familles, ou les hommes au sommet des banques internationales !! Et peu importe le pays ou l’homme politique à la tête de celui-ci, l’ensemble est tenu en laisse par ceux qui détiennent la véritable puissance, la puissance qui corrompt, qui détruit, dont le seul but est de générer sans cesse du profit : de façon à acquérir encore plus de pouvoir et d’influence…
A partir du moment où on concède ceci, alors peut-être est-on également encore assez vivant et libre pour saisir que les puissances du monde d’aujourd’hui sont en réalité non plus les pays, mais les multinationales et les élites économiques. Eux décident ce que vous devez pensez, manger, boire, ce que vous devez faire, dans quelle société vous devez vivre… Ce faisant ils accentuent leur emprise et vous fournisse après l’endoctrinement (et en vous faisant payer, cela va de soi) de quoi contenter vos besoins, souhaits et envies qu’ils ont, au préalable, implantés en vous…
On vit, on consomme (avec abondance si possible), on meurt… Tel est le leitmotiv qu’on nous rappelle à longueur de journée au travers de tous médias possibles !! Sans oublier le fameux « on ne vit qu’une fois, il faut en profiter et s’éclater« … Sous entendu, sans se soucier d’autrui, ni des problèmes du monde. Ni de quoi que ce soit qui pourrait dépasser, un tant soi peu, l’immédiat, le concret, la densité, le temporel, la consommation à outrance. Ne surtout pas chercher à voir au-delà des apparences de tout ordre…
Chacun est libre et fait ce qu’il veut, mais personnellement je ne connais réellement personne qui soit devenu plus humain en devenant une conscience tournée vers soi (conscience réflexive) et en ne vivant que pour et par les plaisirs ou même, simplement, en ne vivant que pour un bien être temporel et immédiat… Cela n’est pas possible : celui qui ouvre sincèrement son coeur ne peut être « bien » en scrutant ce qui se passe sur cette sphère ! A moins d’être indifférent au sort de millions d’êtres…
Nous sommes à un carrefour, un des plus importants de l’Histoire : celui-ci nous indiquera si la généralité sera capable, malgré les énormes pressions extérieures, de changer (au niveau du mode de vie et, surtout, du mode de pensée)! Le Coeur, tout est là… Au centre! Mais combien vivent principalement par le coeur? J’ai connu des personnes qui, voyant un indigent, refusait de lui donner une simple pièce sous prétexte qu’il faisait, peut-être, partie d’un groupe mafieux forçant à la mendicité… Et alors, et même si c’était le cas (ce qui n’est pas prouvé), comment peut-on avoir le coeur si fermé qu’on ne pressente plus que du négatif, de l’hésitation, de la crainte ? Généralement ce sont ces mêmes personnes qui, trouvant un portefeuille avec un peu d’argent, ne le rende pas au propriétaire et prenne le contenu : prétextant que si ce n’est pas eux ce sera un autre… Etrange logique qui détermine un acte négatif de peur que d’autres puissent l’accomplir à leur place…
Bien évidemment, tous ne sont pas comme cela, et c’est très bien : mais la vibration majeure que chacun, pour peu qu’il en fasse l’effort, est à même de ressentir en ce temps, n’est pas réellement positive. Et c’est le moins qu’on puisse prétendre ! Pourquoi en est-il ainsi ? Tout simplement, et c’est une vieille histoire, parce qu’il y a une lutte sourde et profonde entre l’évolution et la stagnation, entre la main ouverte et le poing serré, entre le désir relationnel vrai et l’indifférence, entre la Justice et le mensonge, entre le réflexe émotionnel et la Raison…
La Loi du Monde, et ce n’est pas nouveau non plus, fut et reste celle du plus fort : quand ce n’est pas celle du plus riche ou du plus fourbe !! Mais non pas par « sélection naturelle » (invention pernicieuse permettant de légitimer certains abus), mais par endoctrinement de masse et, hélas, par choix personnel ensuite…
Ceux qui détiennent la part du gâteau, ceux qui déterminent ce que doit être la société (totalement tournée vers LEURS intérêts), ceux là, n’ont aucun avantage, ni aucune envie, de partager ce qu’ils détiennent. Et ils font et feront TOUT pour maintenir le peuple dans un état d’abrutissement, de servilité, et de besoins devant régulièrement être assouvis… C’est hautement logique !! Pour eux le monde c’est les affaires, et pas de sentiments dans les affaires (sauf si cela génère un profit)…
Chose étrange cependant, car même si l’on vivait sous un régime dictatorial, chacun aurait néanmoins toujours assez de clairvoyance pour analyser, librement (c’est-à-dire hors des conventions, des normes et des idées établies par le grand nombre) les éléments, situations et relations qui serpentent dans sa vie et dans la société des hommes. Alors, pourquoi cela n’arrive-t-il pas, en règle générale ? Parce que, pour ce faire, il faut nécessairement entrer en résistance! Et ce n’est pas facile pour tous… Résistance face à la pensée majoritaire et dominante. Résistance face à ce que trop considèrent comme une fatalité. Résistance face à aux inégalités qui se banalisent. Résistance… Et celle-ci impose de ne pas rester aveugle avec les aveugles !
Attitude malaisée néanmoins. En effet, la société est organisée sur un subtil mode d’embrigadement permanent. Du plus petit âge jusqu’au plus avancé, « on » nous dit ce qu’il faut faire, ce qu’il faut penser, comment il convient de vivre, et même pourquoi… Le problème c’est qu’en général on axe l’opinion (que certains souhaitent prépondérante) sur l’émotion, pas sur la raison. On arrive dès lors à d’étranges connexités : ainsi, faire défiler à Paris de véritables tortionnaires et criminels de guerre sous l’étendard de la liberté d’expression ne peut qu’étonner…. Ou bien encore, à cause d’autres intérêts, accepter de s’allier (comme en Ukraine) à de véritables et très réels antisémites et nazis pour contrer un pouvoir adverse soi-disant autoritaire, antisémite et antidémocratique… Cherchez l’erreur.
Guider les consciences (même au plus tôt) n’est pas, ontologiquement parlant, mauvais en soi : car il est évidemment nécessaire d’inculquer certaines règles, de baliser, pour le mieux vivre ensemble, par convenance sociale, mais les questions essentielles sont de savoir ce qu’on enseigne et, surtout, est-ce que cela mène vers une plus grande autonomie et liberté… On peut légitimement se le demander, car il semblerait bien plutôt que le type de message répété au travers de multiples biais, ainsi que ses répercussions sur l’agir du grand nombre, mène vers une réelle lobotomisation ! En effet, la multitude prend non seulement pour argent comptant ce qu’on lui transmet depuis le plus jeune âge mais, souvent, trop souvent, accepte (inconsciemment et progressivement) de perdre son libre arbitre et suit en définitive tel un mouton ! Cette fumeuse marche à Paris est encore là qui nous le rappelle au plus haut point…
Il faut oser se l’avouer : l’hydre mentale élaborée depuis de nombreuses années (mais surtout depuis l’avènement de la télévision) qui encercle le cerveau et influe sur les comportements (bas et instinctifs de préférence) porte de multiples fruits (pourris) ! Et malheur à qui ose remettre en cause (ou analyser en profondeur) les tenants et aboutissants de tel ou tel événement : quiconque sort du moule imposé est voué aux gémonies, raillé, détruit de multiples manières… Ce qu’il y a de propre à cette dictature rampante (c’est d’ailleurs, hélas, du grand art) c’est qu’elle crée des geôliers potentiels ou bien réels parmi les prisonniers eux-mêmes ! Toute attitude ou opinion équivoque est immédiatement mise à l’examen de l’idée générale. Pour peu qu’elle distille un brin de Raison dans le débat, elle sera combattue avec virulence non par le système lui-même mais par tous les endormis qui, pour raisons diverses, font son jeu.
La gérance se perpétue grâce à la léthargie et la méconnaissance du grand nombre dont on garde les corps mais dont on a emprisonné l’esprit…
C’est pour cela que l’on voit des gens morts à 35 ans, mais qui ne sont enterrés qu’à 80… Morts dans leur tête, morts dans leurs libre-choix, morts dans leur liberté propre. Plus besoin de réfléchir, de se remettre en question… Ces gens existent, mais ne vivent pas ! Etres décérébrés ou trépanés dont ceux qui dirigent vraiment la société se délectent… La plupart des hommes sont des thermomètres qui indiquent ou enregistrent la température de l’opinion majoritaire : au lieu d’être des thermostats qui transforment et régulent la température de la société.
Mais tout ceci est aussi systématique que cohérent : et les manipulateurs le savent ! Le comportement humain est déterminé par son environnement et l’intoxication mentale répétée. Si par exemple on est élevé dans la tradition hindoue, ou talibane, ou amérindienne, sans jamais voir autre chose, alors il est inévitable de retenir ce seul et unique système de valeurs. Voire même de le considérer comme élevé ou, pire, de le sacraliser… Et il en va ainsi de toute cellule qui endoctrine, quelle qu’elle soit : cette cellule rejetant ou combattant toute idée qui contredit l’ordre établi !
Les pouvoirs économiques (et moindrement politiques), qui détiennent influence et puissance, qui déterminent ce dont à besoin la société et ce qui sert leurs intérêts, ces pouvoirs donc essayent par tous les moyens de perpétuer ce qui leur donne de l’ascendant. Pourquoi croyez-vous que telle ou telle grosse entreprise participe activement aux campagnes des hommes politiques si ce n’était pour garder ses prérogatives et son emprise dans le futur ? Pensez-vous vraiment que les hommes politiques sont là pour changer la donne ? Si c’est le cas, il faut vous réveiller : les politiques n’ont pas cette capacité (il y a longtemps qu’ils l’ont perdu), et ils ne sont élus que pour conserver les choses telles qu’elles sont !!
Vous pensiez être dans un système démocratique ? Oui, par rapport aux régimes visiblement totalitaires c’est le cas mais en réalité, en tant que simples citoyens, nous n’avons plus aucun contrôle sur le cours des événements, sur les choix de société ! Un fait des plus révélateurs, parmi d’autres, c’est la fameuse pétition anti Grand Marché Transatlantique qui a réunie 1 million de signatures : remise à la Commission européenne elle fut cependant rejetée sine die ! La démocratie ne pèse pas lourd face à la finance et à la domination impériale…
Si les votes servaient à quelque chose et étaient réellement relayés par les personnes que nous élisons, encore pourrait-on avoir quelque espoir de changements productifs et constructifs, mais elles ont les mains aussi liées que l’est l’esprit de la masse. Dans une société basée sur l’argent-roi, la démocratie véritable est impossible! C’est l’argent qui fait et défait les carrières. Et donc, si vous avez plus d’argent pour acheter la place de votre choix, on ne peut appeler cela une démocratie. Il ne s’agit, encore et toujours, que d’une dictature des élites nanties!
« Nous pouvons soit avoir une démocratie dans ce pays (les USA), ou nous pouvons avoir une abondance de richesse concentrée dans les mains de quelques-uns, mais nous ne pouvons avoir les deux ! « (Louis Dembitz Brandeis, 1856-1941 – membre de Cour suprême des États-Unis et conseiller économique de Roosevelt)
Quant on ne veut pas partager la part du gâteau, alors il est totalement logique de se replier sur soi-même et ses acquis. Voire de les amplifier : de manière à devenir encore plus puissant et donc, par extension, de faire plus encore pour garder privilèges et avantages… Cercle vicieux ! C’est bien pourquoi la caractéristique la plus fondamentale des puissances précitées (et d’autres) est la préservation… Qu’il s’agisse d’une multinationale, d’un système politique ou économique, voire d’une religion ou d’un Projet mondialiste et global, l’important est de se protéger et de sauvegarder son influence, ses possibilités, son hégémonie parfois ! Bref : préserver l’institution elle-même ou le But auquel elle aspire… Vous ne me croyez pas ? Trois petits exemples…
Après la crise monétaire de 2008, les établissements bancaires ont tout fait pour enrayer, depuis leur sein, la crise. Comme une caste qui ne devait rendre des comptes à personne… On connait la suite : voyant que ce n’était pas possible, ils sollicitèrent de l’aide. Que n’a-t-on pas entendu alors comme belles paroles et promesses… Pourtant, une fois la crise plus ou moins passée, rien n’a changé, les règles n’ont pas été redéfinies : le profit reprend ses droits. Et avec lui la stagnation dans un système corrupteur par nature. Préservation…
Un autre exemple peut se trouver au sein de l’église chrétienne et les abominables actes de pédophilie qui continuent à la secouer. On sait maintenant que tout fut fait pour cacher l’atroce vérité, de façon à ce qu’elle n’éclabousse pas l’ensemble… Mais dans ces deux exemples, au-delà du délire frénétique amenant à l’injustice et la difficulté de se remettre en question, apparait une vérité : l’homme n’est pas au centre ! Et c’est bien là qu’est le vrai problème. Si c’eût été le cas au niveau bancaire et boursier, jamais il n’y aurait eu de produits vérolés sur le marché. Et inutile de dire qu’au niveau de l’église, même si cela ne concerne réellement que des personnalités bien distinctes, si l’amour avait été réel et véritablement charitable, il n’y aurait pas eu de victimes de ces actes nauséabonds !! L’homme n’est hélas pas le centre. Et là se trouve la clé de bien des choses, la réponse à bien des questions…
Un ultime exemple peut être démontré en scrutant les rapports qu’entretient l’Empire actuel envers le reste du monde… Quiconque remet en cause l’omnipotence du dollar ou contrecarre les objectifs de ceux qui décidèrent unilatéralement qu’il ne peut y avoir d’autres puissances concurentes (financières, militaires, idéologiques) est inévitablement châtié ! Je ne veux faire injure à personne en rappelant la liste des pays déstabilisés par l’hyper puissance : chacun peut s’y atteler. Je précise néanmoins que cette méthode d’intimidation-liquidation se heurte désormais à un obstacle bien plus imposant, la Russie, qu’il convient (comme d’habitude) d’abord de dénigrer, de décrédibiliser, de diaboliser au sein de tous les médias soumis et serviles, de noyauter ensuite par des moyens subversifs intérieurs et extérieurs (comme l’Ukraine par exemple) : ceci afin de freiner son expension économique et donc de repousser un ordre qui risquerait, alors, de devenir multipolaire… Et qui dit multipolarité dit fin de la domination exclusive. Préservation, toujours…
Le plus diabolique c’est que toutes ces manoeuvres sont accolées à des termes qui, vu l’état mental de la masse, sont très porteurs : démocratie, droit de l’homme, tolérance, justice… Mots cependant vidés de leur sens féconds, creux, mensongers et réellement mortifères puisqu’ils engendrent des souffrances par millions ! Et encore pourrais-je insister sur le deux poids deux mesures… Car quand bien même, suite à une catastrophe (style marée noire dans le golfe du Mexique par la plateforme de forage Deepwater Horizon, de BP) on semble s’intéresser au sort des malheureux pêcheurs qui vont perdre leur emploi, que la démarche reste néanmoins tronquée et la souffrance très sélective… Les grands médias du monde entier se sont emparé de cette histoire (triste par ailleurs), mais je n’ai pas entendu beaucoup de réaction sur la façon dont la société pétrolière gérait ses coups de maintenance et de sécurité… Tout au plus a-t-on parlé de la chute des actions. Mais pour horrible que soit cette marée noire, qui parle de celle qui a lieu au Nigeria depuis…50 ans ??? Depuis 50 ans le delta du Niger vit une marée noire permanente, sans que personne ne s’en préoccupe. Au travers de cette tragédie, on réalise les différences de traitement entre pays riches et pays pauvres…
Le delta du Niger est une vaste zone humide jonchée de marais, mais aujourd’hui on la surnomme la capitale des marais noirs. Le premier mai 2010 un oléoduc, un de plus, s’est d’ailleurs rompu : environ 4 millions de litres de pétrole brut se sont déversés au Nigeria polluant l’écosystème. Le nettoyage ne se fait toujours pas, l’état n’a pas la possibilité de réagir, soumis qu’il est aux grandes compagnies pétrolières, ici Shell en l’occurrence.
Selon l’ONU il y a eu plus de 6800 fuites entre 1976 et 2001, tous les ans l’équivalent d’un Exxon Valdez se verse dans le delta du Niger (L’Exxon Valdez est un pétrolier américain qui s’échoua en 1989 sur la côte de l’Alaska et provoqua une importante marée noire)! Ces fuites nombreuses se situent toutes dans les périmètres exploités par Shell, mais la société n’en a cure (on s’en doute)… On sait pourtant (toujours selon l’O.N.U.) que le problème des oléoducs et de leurs canalisations serait celui d’un manque flagrant d’entretien depuis 50 ans. Alors Shell qui exploite ce pétrole brut n’assume pas ses responsabilités. Elle ne finance aucune campagne de nettoyage.
La population est prise en otage depuis 50 ans. Misère, frustrations, maladies, pollution sont le lot quotidien des habitants du delta du Niger. L’espérance de vie se monte à seulement 40 ans. Alors le peuple réagit de façon désordonnée et différente, car l’état est aux abonnés absents. Ce dernier est corrompu et a négocié avec Shell pour que la compagnie n’ait aucun souci. Cela se manifeste par des procès tournés en parodie ( plus de 1000 procès intentés contre Shell ), des policiers étatiques aidant Shell à repousser des manifestants ou toute forme de contestation. Alors certains détournent le pétrole pour se faire de l’argent, d’autres kidnappent pour obtenir des rançons de Shell. La violence et les groupes armés sont monnaie courante, par exemple Le Mouvement d’Emancipation du delta du Niger menace régulièrement Shell et le gouvernement.
Hélas, le Nigeria est le premier pays producteur de brut en Afrique : et les Etats-Unis sont les premiers intéressés (tiens donc). En effet ils ont créé l’AFRICOM, force militaire en Afrique pour mettre la main sur les ressources naturelles contre « une aide au développement » (que le peuple attend toujours…). Cette force reflète en fait un moyen de préserver les approvisionnements américains en pétrole! Comme en Irak et au Moyen-Orient…
Edifiant, non ? Ne vous semble-t-il pas qu’il y ait une différence de traitement au niveau de l’information ? Pourquoi à votre avis ?
Pensez-vous que quelque chose changera dans la manière de réaliser des affaires, que ce soit chez B.P. ou Shell ? Pensez-vous que l’homme sera enfin placé au centre ? je pense, hélas, que la réponse est dans la question…
Pour les tenants du pouvoir tout est question de propagande, pas de vérités ! Et surtout pas d’actualité si cela n’engendre pas un bénéfice quelconque, fut-ce moral… Que n’a-t-on pas fait par exemple pour communier aux attentas du 11 septembre 2001 : jusqu’à organiser une minute de silence au niveau mondial. Pour triste qu’était cet événement, j’aimerais cependant qu’on m’explique pourquoi il serait juste de s’indigner devant cette ignominie ayant caussé 3.000 morts alors que, chaque jour, 20.000 êtres humains meurent de faim dans le monde ! Il ne s’agit évidemment pas de hiérarchiser la souffrance mais de mettre le doigt sur un mensonge qui nous dit que tels morts sont plus importants que d’autres : ce qui, entre nous, est du tribalisme pur… Où donc est la minute, que dis-je LA SECONDE de silence mondial pour tous les crève la faim ? J’invite d’ailleurs chacun à calculer, à partir du 11 septembre 2001, combien de pauvres âmes sont passées à trépas parce que tous ceux qui insistent sur la morale, alors même qu’ils déclenchent des guerres partout sur le globe, ne veulent pas entendre parler de ce qui ne concerne pas le business…
Dans le même ordre d’idée, imaginez-vous que ce soit une coïncidence si l’Afrique est le continent le plus touché par le Sida (pour ne prendre que l’exemple de cette maladie) ? Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il ne serait pas rentable pour les grands trusts pharmaceutiques de donner des rétrovirus à une population qui ne sait pas les acheter !! Où serait le bénéfice en monnaie sonnante et trébuchante ?
Et que dire de la faim dans le monde ? Il suffirait d’une année, d’une petite baisse des vente et achat d’armes, pour éradiquer définitivement ce fléau… Qui en parle ? Qui le fait ? Mais pourquoi bien le faire d’ailleurs puisqu’il n’y aurait aucun bénéfice à court terme ? Peut-on dire ici aussi que c’est l’homme qui soit au centre ? On sait tous répondre… Pourtant, il existe assez d’argent pour régler une fois pour toute les différents problèmes du monde : loger ceux qui sont sans toit, construire des hôpitaux et des écoles partout où ils manquent… L’homme est en mesure de réaliser tout cela, mais hélas nous sommes dans un système qui ne réfléchit qu’en terme de profit (rapides de préférence), sans aucune vision élévatrice pour l’ensemble: et cela fausse toutes les données positives et réellement humanistes!
Dans ce type de système, la viabilité et l’abondance (c’est-à-dire l’accès à toutes choses pour chacun) ne peuvent exister, car non positifs en terme de rentabilité. Ce qui donne de la valeur aux choses et maintient les prix hauts, c’est la rareté !! Qu’elle soit naturelle ou, pire, artificielle… Exemple : croyez-vous que ce soit un hasard si certaines compagnies minières détruisent des diamants, alors qu’elles les extraient ? Si elles répandaient tout leur stock réel, les prix s’effondreraient. Ce serait contre-productif en terme de gains. C’est la rareté qui maintient les prix hauts. Même chose pour le pétrole, c’est sa rareté qui lui donne (et lui donnera de plus en plus) sa valeur : diminuer la production de pétrole augmente son prix !! C’est ce qui s’est passé durant toutes les crises pétrolières. Et ne pensez pas une seconde que c’est une coïncidence ou une suite de hasards et d’événements imprévus : tout est planifié…
Celui qui comprend ces dernières phrases, saisira aussi pourquoi perdurent les guerres, la pauvreté, les famines, les maladies… Dans un système où l’humain n’est pas le centre et est considéré comme une simple marchandise, cela ne peut pas changer… Il faut donc que se modifie le coeur de l’homme pour que, progressivement, apparaisse un autre concept relationnel, nettement plus vertueux et désintéressé. Ce n’est certes pas tant le coeur de la masse qui doit changer, on l’aura compris, mais celui de l’oligarchie qui décuple d’imagination pour garder prérogatives et pouvoir.
La chose se fera-t-elle ? J’en doute fortement (et j’ai quelques raisons pour cela). En outre, les décideurs ont créé de tels antagonismes entre toutes les composantes sociétales qu’il apparait impensable, à moins d’une révolution progressive mais constante (d’une REEvolution) d’espérer une modification mentale conséquente.
A qui sait encore le distinguer pourtant, un système basé uniquement sur l’avoir et la cupidité contient en lui-même les germes de la corruption. C’est inévitable. Car il ne se souciera jamais (sauf si on l’y contraint) des dégâts causé à l’environnement, à la vie sociale, ou à la vie humaine…
Bien sûr, il y a des degrés dans la corruption. Mais ça ne change rien : cela reste de la corruption!! Et c’est cela qu’il faut bien voir… Supposons par exemple qu’une société pétrolière (nous venons d’en parler) pollue et rejette des déchets toxiques ou réduise les coûts de sécurité (histoire d’économiser et donc de gagner de l’argent), je pense que chacun en déduira qu’il s’agit d’un comportement corrompu (par l’avidité)… Mais plus subtil: une grande surface vient s’établir dans une région et, de ce fait, les petites enseignes, ne pouvant rivaliser, doivent fermer. Comment qualifier un tel acte ? Est-ce que le monopole est signe de corruption ? La réponse, nous le verrons, est oui… Mais plus habile encore : un ouvrier est renvoyé parce qu’un robot peut faire davantage pour moins cher… S’agit-il d’un déni pour l’être humain ? La réponse est toujours oui!! Car qu’il s’agisse de déverser des déchets, de posséder un monopole ou de diminuer les frais de main d’oeuvre, le motif est toujours le même : LE PROFIT !! Et si quelqu’un pense que ces sociétés (et leurs actionnaires) se soucient le moins du monde de l’homme et de son bien-être général, alors ils sont déjà morts dans leur tête, car incapables de discerner la réalité factuelle. Il s’agit toujours, en effet, de l’identique instinct de préservation : qui place l’homme au second plan du gain monétaire… Mammon et ses séides mènent le jeu dans les têtes !
Autre exemple : morbide…
Dans les années 80, une division du géant pharmaceutique mondial Bayer, Cutter Biological, a vendu pour des millions de dollars de produits infectés avec le HIV et l’hépatite C à des hémophiles à travers le monde. Le sang requis pour fabriquer ces produits fut prélevé dans des prisons américaines alors que les donneurs ne furent jamais testés pour le HIV. De plus le sang n’avait pas été stérilisé. Toujours minimiser les coûts pour maximaliser les profits…
Dès que la FDA ( Food and Drug Administration – l’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments) a découvert le problème, ils ont demandé à Bayer de ne pas vendre ces produits contaminés aux Etats-Unis, tout en prenant soin de garder l’affaire silencieuse… Mais Bayer continuera de vendre consciemment, pendant plus d’un an, des produits contaminés à des hémophiles de pays étrangers comme le Canada, l’Angleterre, l’Espagne, le Japon, Taiwan, la France, l’Argentine, la Malaisie, l’Indonésie, Hong Kong, Singapour, le Mexique, le Costa Rica, le Brésil, les Philippines et même à plus de 7.000 Américains ! Et le pire c’est que l’acte fut réalisé alors même que la société pharmaceutique avait une nouvelle version plus sécurisée…
On estime que la contamination des produits Bayer causa la mort par le Sida d’environ 15.000 Canadiens… Mais avez-vous entendu parler de cette information ? Et les dirigeants ont-ils été condamnés ? Non, ils ne pouvaient pas l’être, car à partir du moment où la FDA a permit que cela se passe et a fermé les yeux, les implications politiques sont évidentes, et elles remonterait bien trop haut. Mais qu’importe puisque que pour Bayer le désastre s’est transformé en profit…
A propos de ce consortium, qui n’hésite pas aujourd’hui à défier l’Union Européenne, voyez le lien en fin d’article…
Alors, il ne s’agit évidemment pas d’abord de faire la révolution dans la société, mais avant tout de faire la révolution dans sa tête !! Ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui est distillé (parfois insidieusement) par les médias, la famille, les amis, les diverses sources d’informations et de propagande. Etre réellement libre signifie pouvoir CHOISIR et appliquer selon ses convictions profondes (même, et surtout, si elles heurtent de front les opinions générales), nos propres désirs, envies, besoins : pour autant qu’ils ne gênent ni ne font de mal à personne.
Si on peut le faire, la meilleure façon (et ce n’est pas utopique) de transformer l’injustice dans cette société, et jusqu’aux morts-vivants qui la composent en majorité, est de se transformer soi-même : de changer sa façon de penser ou, si on considère que c’est déjà le cas, de transmettre nos convictions et notre compréhension des choses. De quelque façon que ce soit, et au sein de n’importe quelle cellule, fut-elle simplement familiale… Si nous voulons le Beau et le Bien pour nous et les autres, nous devons montrer (d’une façon ou d’une autre) que l’ère actuelle ne favorise pas la chose, car elle emprisonne et oriente le mental (et donc la faculté de penser librement et d’agir en conséquence) d’un trop grand nombre d’êtres humains. Toute force peut acquérir un caractère d’exponentialité si nous le permettons et le souhaitons.
Suivre ce qui est « in », à la mode, ce qui prédomine, ce qu’on nous dit, ce qu’on doit penser, ce qu’on doit comprendre : est-ce réellement vivre ? N’est-ce pas plutôt infantile, c’est-à-dire est-ce que cela ne nous enlève pas le besoin de réfléchir, comme un enfant qui suit exactement ce que lui enseigne ses parents ? Sans se poser de question… Certes, l’enfant se « rebellera » ultérieurement (et c’est très bien, il doit s’affirmer) mais où sont les rebelles de ce temps ? Ils sont bien là, évidemment, mais leurs paroles, voire leurs cris, sont très largement enfouis sous les clameurs de la masse et l’injustice qu’elle tolère ! Cette masse qui se contente de ce qu’elle a et ne veut pas changer en profondeur. C’est vrai qu’il faut un certain courage, en dépit de ce que la société édicte, pour oser et aller vers les autres, les pas-comme-nous ! Et beaucoup plus encore, pour s’enhardir à partager, à humaniser… Il est certainement plus facile, mais plus lâche, de se contenter d’un petit bonheur routinier que rien ne vient déranger…
Pourtant, l’homme de ce Temps, comme dans les autres, souffre (en majorité) d’un vide intérieur. Nul ne peut prétendre le contraire en voyant l’état de ce monde. Il pourrait se rebeller, et peut-être le veut-il, mais il ne le veut pas vraiment… Certes il déclame de grandes tirades générales sur, par exemple, l’état de pourrissement du système politique, du style « tous les mêmes, tous pourris », mais il n’a même pas le courage de s’engager lui-même en politique, pour essayer de changer les choses… Il est vrai qu’en disant cela on affirme rien d’autre qu’une généralité totalement irrationnelle et fausse. Et pire encore, soit on à les preuves de ce qu’on avance et on les montre à la justice des hommes, soit on ne les a pas et on se tait… Car dans un cas il y a, pour le moins, complicité passive, et dans l’autre diffamation…
En fait, cet exemple souligne éminemment que non seulement le mouton est dans un système qui ne le rend pas heureux ( bien qu’il en profite), mais qu’il est le sujet, voire le jouet, d’idées-forces qui l’oppriment et l’orientent dans certaines directions de pensées (et donc d’agir). Il estime donc, stupidité ultime, qu’il faut dénigrer le plus largement possible pour changer les choses. Fatale erreur, car ce faisant on précipite encore plus de noirceur dans la société… Il convient, au contraire, d’insister sur le Vrai, de le mettre, lui, en valeur (de quelque manière que ce soit, et où que ce soit), de l’attester dans nos rapports avec les autres, de changer sa manière de penser et, petit à petit, l’antidote se frayera un chemin de plus en plus concret dans la société envenimée. C’est l’accumulation des gouttes d’eau qui fait déborder le vase…
L’état de cette sphère où des milliard d’êtres s’épuisent en vain pendant que d’autres refusent d’y penser, oblige donc, si on est réellement humain, honnête et intègre, à être rebelle et non-conformiste ! Encore faut-il l’attester, et agir en conséquence, à partir d’une stabilité réelle et juste… Pas évident, car la pression des élites ont conditionné nos esprits et nos pieds à se mouvoir aux battements rythmiques du status-quo… Et pour certains hommes il est trop tard : hypnotisés par l’aura ambiante, ils sont même effrayés par la simple pensée de remettre en cause certaines opinions dominantes. Même cela ils ne le peuvent… Le sens critique JUSTE a disparu : reste un faux sens qui critique, vous venez de le lire, tout et n’importe quoi ! Mais avoir la capacité de discerner le Beau de l’abject ce n’est pas cela : c’est également, et surtout, s’engager ou, au moins, rentrer en résistance positive. C’est-à-dire changer ce qui, en nous personnellement, ne correspond pas à l’Idéal que nous souhaitons. Réfléchir, prendre position, analyser, faire preuve de liberté, ne pas prendre pour argent comptant toutes les effluves qui nous parviennent. Comprendre, et c’est le point le plus essentiel, que le non-conformisme n’est vraiment élévateur qu’à partir du moment où il est contrôlé (et partagé) par une saine et altruiste intelligence, des pensées et une vie renouvelées… Il ne peut être constructif sans comporter une nouvelle vision mentale des choses, de la société et des hommes !
Soit on suit le courant (on souffre et on ne vit pas vraiment, sauf à être totalement indifférent), soit on essaye d’aller à contre-courant dans notre vie de tous les jours (et les bénéfices obtenus feront bien vite oublier quelque douleur que ce soit)… Passivité totale ou action résolue ! Musique de la société, ou musique de notre être personnel et de notre Raison dont les idéaux sont évidemment plus élevés que la résignation et l’injustice ! Chacun se situera pour lui-même. Mais si vous avez eu la force de lire ces lignes jusqu’ici, j’imagine votre réponse…
L’homme qui aime ce temps, celui qui ne s’intéresse aux autres que lorsqu’ils s’approchent de son environnement, cet homme-là ne vit pas réellement : il existe, respire, et prend de plein fouet toutes les peurs, amalgames et solutions que lui propose le système, c’est tout… Mais celui qui comprend que s’humaniser c’est aimer et entretenir des relations tolérantes, ouvertes et harmonieuses avec les autres (en repoussant toutes les énergies négatives), lui se veut et se sait libre de penser, d’agir et de vivre (sans faire de tort si possible) selon les règles lumineuses qu’il met en application . Il ne se réalise pas à travers les autres, il essaye, à son niveau (différent pour chacun) de vivre POUR les autres ! Il est donc loin d’être individualiste, même si la source de sa réflexion est en lui.
Etre ainsi c’est être fou! C’est oser inventer l’avenir en dehors des sentiers balisés si ceux-ci sont arpentés par trop d’injustices… C’est dire non à certains dictats de la société (couleur, corpulence, habillement, races, capacités physiques ou mentales, façon de se tenir, de parler, d’être, etc)… Mais tel homme n’est cependant pas pour autant un solitaire : il se sert de la société pour essayer de la changer de l’intérieur. Il ne s’en exclu pas, au contraire : il va à la rencontre de ceux qui ne pensent plus par eux-mêmes, ou combat ce qui aliène l’entité humaine ! D’abord par sa façon de penser, ensuite par son agir. Il fait bien la différence entre nécessité et besoins, et il les hisse à un niveau que la masse ne pourra jamais déceler avant de changer elle aussi son psychisme.
Peut-être qu’un jour l’esprit générale de la société se corrigera, et que l’ensemble aura la possibilité de voir au-delà des apparences ( quelles soient physiques, religieuses, culturelles, médiatiques), que les belles valeurs seront concrétisées, qu’on osera se mêler aux exclus de tous ordres, que l’on se respectera et tolèrera tous et toutes, qu’on osera prendre position pour le Beau en tous domaines et qu’on l’assumera. Peut-être…
Quoi qu’il en soit, être rebelle, libre, conquérant, non conformiste, attester de la Justice et en faire le moteur de sa vie, c’est ne pas respecter le souffle de ce temps (trop méphitique et orienté par certains…) : ne pas l’accepter tel qu’il est ! C’est se dire, en pleine liberté et réflexion, qu’il vaut mieux oser et agir parce qu’il le faut, que se taire et accepter. C’est s’extirper des contingences pour faire vivre la justice à l’égard de TOUS les hommes, sans aucune distinction. C’est ne pas accepter ce monde profitable pour quelques-uns, mais le vouloir meilleur pour l’ensemble ! C’est se hisser hors de la facilité et de l’endoctrinement esclavagiste. C’est remettre un peu d’humanisme là où ne règne que l’intérêt égoïste et l’indifférence. C’est s’aventurer sur des chemins remplis d’obstacles et d’humains méconnaissant et aveuglés, mais auxquels la petite voix, les petits actes que nous feront, sont en définitive destinés…
Voilà l’Homme !
Thot
http://www.theurgie.com
Juste un mot : merci.
Avec plaisir 🙂
Merci Thot d’avoir pointé « l’hydre mentale qui encercle le cerveau » de millions de personnes. Ce que d’autres nomment le Nouvel Ordre Mondial est bien à l’oeuvre et l’apparition du lobby-in comme méthode quasi institutionnalisée ne fait que l’entériner. Oui la guerre commence dans les consciences, mais l’ennemi est d’une puissance considérable et les cerveaux bien trop atteints. Le rôle des médias, totalement aux ordres de ces puissances, de ces groupes, de ces états, joue le rôle permanent de l’idiot utile du système.
Et que dire d’un Georges Soros, déversant des rivières de dollars pour appuyer des opérations de déstabilisation contre les monnaies, les économies de certains pays, spéculant sur la faillite de la Grèce, par exemple…
Pour combattre un ennemi, il faut déjà le désigner… c’est là chose faite…
Prier et oeuvrer (pour tous) tout en se rendant compte des choses est déjà un point important. Quant au reste, chacun évolue à son rythme : et parfois, dans la conscience des hommes, les choses s’améliorent très rapidement. En attendant, il faut s’efforcer d’ouvrir les esprits.
Merci à vous.