Toute existence d’ici-bas est unique : chacun suit son chemin en fonction de son évolution, son expérience, sa culture, son éducation, ses rencontres, ses lectures, sa conception de la Vie, son rapport à l’autre. Mais ce que n’ignore aucun croyant véritable (c’est-à-dire aimant) et aucun Initié réel, c’est que la Providence nous place là où nous pouvons porter le plus de fruits positifs !
Il n’y a pas de hasard dans l’Ordre universel : La Loi de l’Édification spirituelle, par trop méconnue, et même légèrement voilée à certaines époques, indique clairement son Sens à qui la cherche, la décèle et en vit. La Règle nous apprend que progresse vraiment celui qui aime et se donne aux autres: selon ses possibilités, ses charismes, son temps, son idée du service ! La priorité ne saurait donc être la seule Foi (quelle qu’elle soit) mais le souci réel, constant et sincère des autres…
Sans les oeuvres la Foi n’est d’aucune utilité. Croire pour croire n’a au mieux aucun sens et, au pire, ne s’apparente qu’à une sourde exaltation personnelle propice à développer un élitisme infécond… Qui décidera en effet quelle croyance surplombe les autres ? Et en vertu de quoi ? De l’ancienneté culturelle (ce qui n’est nullement un gage absolu de vérité)? Du nombre de pratiquants (celui-ci pouvant varier d’une époque à une autre) ? De l’expansion géographique (totalement fluctuante, elle aussi) ?
En réalité, si l’on se focalise sur ce simple débat mineur (auquel il faudrait d’ailleurs ajouter le pendant inverse, à savoir les opinions athéistes ou agnostiques) on en resterait non seulement à la forme (hautement volatile et variable au niveau du temps et de l’espace) mais on négligerait également l’auguste importance qu’est le fond, c’est-à-dire le Substrat supérieur.
Au-delà effectivement du conflit illusoire, primaire et futile entre les diverses formes de croyances, certains feraient preuve d’intelligence en distinguant avec acuité l’essence de la Religion… Le mot-même (du latin « religare« , relier) exprime non point un système sélectif (qui induit un rejet d’autrui, de celui qui n’est pas dans la norme) mais un dispositif relationnel sain et complet qui englobe tous et toutes : sans distinction de race, de culture, de niveau social.
Il ne peut donc être question, essentiellement, de s’opposer à quiconque n’adhère pas à nos opinions religieuses ou démarches initiatiques (niveau simpliste et primitif), il s’agit au contraire de percevoir chez le prochain une identique valeur et destinée ! Ce faisant on suspend irrémédiablement tout jugement potentiel, et on intègre un domaine supérieur ou la sollicitude par rapport à la cohésion et l’harmonie entre les êtres est d’actualité : bien loin, en conséquence, des sempiternelles et insignifiantes joutes doctrinales qui, depuis trop longtemps, opposent les uns aux autres…
Ne l’oublions jamais : il n’existe certes qu’une seule « Table de banquet » mais cela ne signifie pas qu’elle est destinée à une croyance spécifique ! Penser ainsi serait imaginer (telle la religion close, j’y reviens plus bas) que l’existence de milliards d’êtres est sans issue et sans intérêt s’ils n’agissent et ne s’activent pas au sein de cette dite croyance supposément vivifiante !
La vérité est toute autre. Si la Religion est bien le fait de relier et d’intégrer chacun dans une existence certes physique mais dépassant néanmoins la seule densité, permettant l’accès à une forme de vie supérieure, alors doit exister un point commun qui ne peut être d’un niveau autonomiste ou disjonctif. Point commun qui rattacherait par ailleurs à la Divinité…
De fait, toutes les croyances, des principales aux mineures, font mention d’une Création (ou d’une Émanation) qui représente l’Amour sous sa forme la plus noble et la plus parfaite : à savoir le Partage d’une Harmonie Divine et le souhait d’une Communion DE TOUS à celle-ci. Mais comment donc s’unir sans répéter et appliquer, fut-ce à notre niveau de densité, une identique attitude compassionnelle ?
Là se trouve donc l’Élément universel, le point commun à la relation entre Dieu et nous et entre nous et nos frères : l’Amour-Harmonie ! A ce niveau il n’y a plus de nuances (de tous ordres) entre les croyances ou les hommes : il ne subsiste que des êtres qui s’efforcent de quitter l’Image pour devenir Ressemblance, des êtres qui reflètent la Divinité (tout en gardant leurs dissonances doctrinales) et qui répondent avec justice à Son Souhait.
Au-delà des oppositions théologiques (qui sont souvent élitistes), tout être raisonnable est dès lors susceptible de comprendre qu’il existe un élément d’approche supérieure entre les diverses convictions (pour autant qu’elles s’inscrivent dans un cadre résolument unitif ) !
Une symétrie élevée peut se dégager lorsqu’on adhère à cette réalité : celle-ci nous disant que, spirituellement, chacun à une identique importance ! Et accepter ceci c’est automatiquement repousser toute dissension et comprendre que, dans l’ordre des choses universelles, nous sommes faits pour communier, ENSEMBLE et malgré des différences mineures, à la même table. Atteindre ce niveau de compréhension, et le manifester, c’est ouvrir son coeur : avec chacun et pour chacun !
C’est en communion éminente avec son prochain, et en travaillant avec concorde et tolérance, que chacun peut délaisser ce qui brime la cohésion, ce qui n’est pas immuable, et ce tout en cheminant vers le Haut. C’est ce que je nomme l’Unité dans la diversité ! Une seule table donc certes, mais pour quiconque aime comme nous sommes aimés depuis l’Origine. Ne rejoint-on pas d’ailleurs ici le Précepte du Christ ?
Il n’y a donc pas de fatalité négative concernant les guerres de religion : elle n’existe en réalité que pour les méconnaissants. Cet aspect des choses se révèle d’ailleurs toujours actuellement (et avec profondeur) dans certaines approches dévotes qui mettent l’accent tantôt sur une discipline sélective, élitiste et extrémiste, tantôt sur un rejet de ceux qui n’adhèrent pas à leurs attitudes, conceptions et démarches. Autrement dit, bien des confrontations religieuses s’attardent sur la forme et non sur le fond. Pire encore : chacun pense détenir LA Vérité et, dans un élan aussi improductif qu’inutile, s’échine à combattre qui la refuse ou ne peut y adhérer…
Là n’est pas la spiritualité : il ne s’agit que d’ignorance et d’égocentrisme ! Car l’ego (inférieur), qui s’assimile intellectuellement au Principe (mais sans s’unir à Lui!), n’est qu’une version tronquée et fallacieuse qui génère des incohérences et des fourvoiements sans fin… Surgissent alors la disparité, l’égoïsme, la supériorité supposée, la peur des autres, voire l’indifférence ou la barbarie. Ce n’est pourtant pas ce qui est demandé à l’homme, car rien de tout ceci n’élève ! Même un athée ou un agnostique peut le discerner. De fait, triste extension générée par les antagonismes entre ceux qui ont pourtant mission d’attester la sérénité et l’homogénéité, cela ne peut que confirmer les non-croyants dans leurs propres choix dédaigneux…
A qui sait le remarquer, les affrontements religieux sont donc doublement déplorables : vis-à-vis de ceux qui les actent comme pour ceux qui les perçoivent de l’extérieur. Beaucoup gagneraient à saisir que se dire croyant sans aimer avec constance et de manière totalement désintéressée est un authentique leurre évolutif !
La Loi d’Harmonie, comme l’indique son nom, ne souffre aucune confrontation autre que celle envers nos dispositions contraires à l’Ordre, et envers les rebelles métaphysiques ! La spiritualité réelle, comme le répétèrent au long du Temps tous les Sages et le Christ, ne peut se trouver, se vivre et se partager en dehors du Sentier compassionnel, charitable, et d’une façon intégralement altruiste, vertueuse et réellement fraternelle. Nul n’évolue ni n’est sauvé autrement !
Lorsque deux êtres aimants mais avec des opinions, des chemins ou des dogmes divergents se rencontrent, l’importance doit-elle dès lors s’axer sur leurs différences de conviction ou sur leur sentiment charitable ? Allons plus loin : s’ils venaient à mourir ensemble, le Jugement s’effectuera-t-il sur leur Foi divergente ou sur leur capacité à avoir répercuté le Précepte Christique? Toute personne censée peut aisément trouver la réponse et, de ce fait, comprendre l’essentialité et la réalité du vrai Chemin…
Le primordial n’est donc pas ce que pense autrui (le véritable Juge des consciences n’est pas humain !) mais ce qu’il FAIT : s’il atteste (ou pas) du Commandement christique ! Si d’aucuns néanmoins ne peuvent refréner leur prosélytisme, qu’ils le fassent alors en montrant l’exemple d’un être qui fonde sa vie sur le Principe ! Ce Principe qui est intégré, sous une forme ou une autre, au sein de toutes les croyances et, surtout, au sein de tout homme ! Ce Principe, nommons-Le Esprit divin, qui ne cherche qu’une unique chose : nous conformer à Lui-même afin de transcender ce globe. Mais comment cela serait-il possible si notre faiblesse, notre méconnaissance ou nos erreurs manifestent sempiternellement une démarche non unitaire, fragmentée, soucieuse uniquement de notre petite personne, de notre groupe, de nos certitudes, de notre église, de notre religion?
Rappelons donc ici cette grande vérité sur laquelle l’odieuse déviation du mental (l’orgueil) ne peut plus s’accrocher : n’évolue, ne grandit, n’entre de plain pied dans le Désir Divin que celui qui comprend, s’unit, devient, partage, qui donne (de son temps, de son être, de son savoir), qui aime SANS JUGER ! Nul ne grandit sans se transfigurer structurellement, sans aimer, ni sans aider ou relever autrui ! Et PRINCIPALEMENT ceux qui lui sont dissemblables… L’Évolution spirituelle ou le salut appelle notre totale et entière collaboration pour changer non seulement le monde mais ce qui le caractérise fondamentalement : c’est-à-dire le coeur de tout homme…
Le précepte du Christ bien compris est donc celui-ci : c’est dans un océan de relations apaisées, fructueuses et tolérantes que se trouve la Voie ! Les multiples fourches (dues à notre culture, notre environnement, notre éducation) ne sont, elles, que des sentiers mis à notre disposition par la Providence afin, comme il fut écrit plus haut, que nous puissions exprimer au mieux le potentiel, différent pour chacun, qui nous est propre…
Il faut néanmoins en convenir ce monde, qui aborde pourtant la fin d’un Cycle important, est toujours loin (dans sa généralité) d’assimiler ces concepts fondamentaux… Bon nombre de supposés croyants en reste à des convictions sommaires qui rejettent, visiblement ou non, tout homme se réclamant d’autres tendances ou dogmes. Il en fut certes toujours ainsi, mais l’immuabilité historique factuelle (particulièrement si elle est mortifère et non-évolutive), n’est pas une raison suffisante pour nous exempter de la signaler comme une source non négligeable de dangerosité, d’erreurs et d’égarement intellectuel et métaphysique. Et d’autant moins en ces temps où certains désirent un choc de civilisations…
Dans un souci d’analyse, il semble en conséquence adéquat de remonter au plus haut, vers la Source…
Celui qui n’a pas encore déchiffré pourquoi les multiples forces extrêmes et disparates du Big Bang, tout en gardant leurs valeurs et fonctions spécifiques, furent néanmoins dirigées vers un But et un Projet (l’Harmonie entre elles, et donc entre tout ce qui en découlera: comme les formes pensantes), celui-là n’a pas encore saisi le Plan Divin dans lequel il se meut…
Pourtant, si d’aucuns gardaient cette réalité macrocosmique à l’esprit, c’est-à-dire la cohésion universelle ET AUTOMATIQUE de toutes les puissances à priori contraires, ils pourraient aisément en déduire qu’à notre petit niveau (microcosmique) cette harmonie devrait réellement être le Sceau qui ratifie la fin des vaines, négatives et douloureuses confrontations…
Croyants authentiques (les aimants), eux, ne cherchent donc pas les points de divergences (lutte sans fin ayant pour conséquence de nous éloigner de la VERITABLE guerre), mais cherchent Celui qui généra une partie de Son Etre : afin de Lui rendre Gloire en s’y unissant et en Le manifestant dans leurs vies !
Ce Chemin, qui est mystique au sens le plus éminent du terme puisqu’il nous transforme et nous fournit la possibilité consciente d’atteindre un état supérieur, ce chemin donc est le sens-même de l’existence sur cette Sphère! Que ce sens emprunte le Sentier de la Foi et/ou du Savoir objectif et opératif. C’est l’Union de deux natures (Divine et humaine) et la transcendance de la seconde par la Première…
Ceci étant compris, on s’aperçoit sans peine qu’une généralité d’hommes se disant croyants en sont toutefois restés à une forme d’antagonisme inférieur et improductif : n’ayant pas encore assimilé que l’unique combat à mener est contre nos imperfections PERSONNELLES et ceux qui les attisent… C’est là de la religion close : une incompréhension manifeste, une ignorance de ce que doit être le lien relationnel entre les hommes. C’est une croyance fondée sur la peur (des autres, de Dieu), sur la primauté de sa foi et sur un élitisme égocentrique qui ne dit pas son nom. Ne pouvant saisir les Principes que de l’extérieur (et les appréhendant donc imparfaitement) ils ne peuvent qu’avoisiner des concepts de structure tronquée, fermée et involutive : cette dernière ne générant que crainte, rejet, haine…
La malcroyance ne saurait véritablement comprendre la démarche des aimants : celle-ci étant un mysticisme véritable se vivant de l’intérieur et du Centre ! En cela elle rejoint, un comble alors qu’on se dit fidéiste, l’athéisme… Car l’athée estime généralement que la peur de la mort, l’éventualité d’une punition ou le souhait superstitieux d’une stabilité existentielle sont le moteur des croyants : c’est là également une définition assez exacte de ce qu’est la religion close ! Celle-ci, toutefois, n’a absolument aucun rapport avec le Sentier évolutif…
Le religieux authentique n’agit pas par effroi ou inquiétude mais bien plus exactement par connaissance de l’Amour et de l’Harmonie. Sujets auxquels il veut ressembler car telle est la Loi (qu’il expérimente concrètement) et parce que nulle chose n’est plus approprié, sain(t)e, méritoire et éminente…
Il n’y a ni appréhension ni intérêt égoïste dans le coeur d’un homme vivant sous l’emprise de l’Esprit : juste un désir d’Harmonie et la volonté de remercier. Et quelle serait donc le moyen de remerciement le plus adéquat sinon celui d’offrir sa liberté à l’action de Celui qui est en nous ?
Les tenants de la religiosité, quant à eux, en restent à une forme très appauvrie de la spiritualité ! Pour employer d’autres termes, ils sont dans la superstition… Contrairement à la conscience qui adhère, qui comprend, qui remercie, qui obtient d’être de plus en plus dans la Centralité, la religion close (autrement nommée périphérique ou mineure) s’abreuve à des sources hautement égoïques.
Pour être très explicite, ce type de croyance s’acharne à vouloir combler l’absence divine supposée avec SES propres désirs (domination sur les autres hommes ou croyances, exorcisme de la mort et de la souffrance, protection toute personnelle, demandes égoïstes n’ayant aucun lien avec la spiritualité, etc…). Si seulement ceux qui se réclament de cette dévotion altérée savaient que le silence Divin supposé ne reflète que leur incapacité à vraiment entendre…
La croyance ignorante, dont l’amour à géométrie variable est une de ses composantes inhérentes, voudrait donc surtout d’un Dieu intervenant, d’un Dieu-sauveteur : en oubliant, hélas, que c’est par l’Union, par la Ressemblance (et donc grâce à l’Amour christique) que l’homme peut (et doit) établir le monde de Justice souhaité !
Le Dieu de la Foi réelle, qui nous veut entreprenants, qui laisse libre cours à notre autonomie dans l’espoir qu’elle s’intègre à Ses désirs, et que donc notre être comme l’univers qui nous entoure en soit transfiguré; ce Dieu-là, tout en nous demandant de Le laisser s’incarner à travers nous, tourne son Espoir en lui ! Il n’est pas sensible aux marchés, aux trocs divers destinés soit à Le calmer, soit à attiser Sa bienveillance ou Sa protection. Le Dieu vivant attise au contraire une autre sorte de désir en l’homme : se conformer totalement à Lui, se transfigurer, se centrer, se diviniser..
La fausse religion, du fait de sa sève peureuse, cherche constamment à se faire valoir devant Celui qu’elle considère avec crainte (et c’est normal puisqu’elle ne Le connaît pas). De là surgissent les interprétations multiples liées par exemple à la morale (sexuelle surtout), aux tabous, aux interdits. La règle essentielle est d’être « en ordre » avec la Divinité. On ne sait jamais…
Le fait de se déclarer purs, sans taches, membres d’une caste élue, détenteurs de la Vérité, prouve cependant de façon claire le caractère faussé de ce type de concept religieux. Car effectivement, en toute logique, on devrait pourtant comprendre que quoi que nous fassions de bien autour de nous, jamais (à moins d’une profonde et authentique Transfiguration structurelle) nous ne pourrons faire valoir quoi que ce soit devant Dieu, et d’autant moins que sans Lui, c’est-à-dire sans nous centrer et vivre à partir de l’Esprit en nous, aucune assise n’est réellement stable !
Le religieux, qui est d’office perdant, ne peut dès lors qu’être semblable à Isaïe face aux séraphins [6:1-13] et s’exclamer : « Malheur à moi! Je suis perdu » ! C’est qu’en vérité, répétons-le, l’esprit de la religiosité part de l’ignorance et aboutit à l’erreur : l’homme ne fait pas, ne fera jamais le poids face à la Sainteté et Perfection de Dieu ! Et d’autant moins s’il se croit toujours obligé de satisfaire à ce qu’il pense être des exigences divines… Car il devra à jamais gonfler la valeur des sacrifices qu’il offre, de peur de provoquer ou courroucer son faux-dieu. On peut tous aisément imaginer (car cela s’est hélas déjà produit dans l’histoire) jusqu’à quel point d’abomination peut conduire cette religion close basée sur la peur, l’angoisse, le négatif…
Mais le Dieu de la Foi réelle, pour en revenir au difficile silence Divin, qui nous rend et laisse libre afin que nous puissions par tout notre être dire et répéter inlassablement ce « oui » qui nous engage; ce Dieu-là ne peut qu’être « absent » ! Son silence est, paradoxalement, la plus grande preuve qui soit de Sa réalité à nos côtés. Le dieu de la superstition exacerbée, par contre (qui est une projection de l’homme), correspond aux désirs naturels (animal) de celui-ci : à savoir de protection, de domination, de bien-être, voire de plaisirs. Les rapports sont donc faussés dès le départ : car fondés sur la puissance et la faiblesse. Mais le Dieu Vivant, qui Se veut absent par respect pour nous, ne correspond pas aux souhaits innés de l’homme : Il est autre et il ne peut qu’être VRAI ! Le désir humain ne projetterait effectivement PAS un Dieu absent…
La véritable force et l’intelligence ne sont donc pas de suivre le courant et l’esprit du monde, c’est-à-dire celui qui porte à la division de multiples manières (ce que nous savons, ou devrions savoir, depuis longtemps) : la Puissance transcendante qui dure et subsiste s’appuie sur la Flamme éternelle, sur l’Esprit en nous, et ce dernier ne Se trouve, ne S’atteste, ne Se ressent, ne Se vit que d’une seule et unique façon…
Lorsqu’elle est coupée de la Source, lorsqu’elle se renferme sur ses PROPRES aspirations, la religion (devenue close) est alors en effet l’opium du peuple (méconnaissant la Loi d’Évolution) ! Reste cependant cette douloureuse évidence : ignorer ou réfuter l’Harmonie POUR CHACUN c’est automatiquement l’écarter POUR SOI…
Accepter d’unir notre liberté au Souhait divin et à la Nature supérieure, voilà dès lors l’Objectif : humble, efficace, évolutif POUR TOUS !
Tel est l’homme se réalisant au sein de la véritable spiritualité : mystique, centré, vivifié par l’Esprit et partageant Celui-ci ! Ce qui ne se peut que d’une seule et unique manière… En aimant !
Dans la Phase actuelle de Progression, il n’est d’ailleurs rien demandé de plus. Mais rien de moins non plus…
C’est au Centre que tout se comprend, car c’est au Centre qu’est l’Harmonie. C’est donc aussi au Centre, inévitablement, qu’est la Communion. Communion des formes pensantes, des âmes, de l’Esprit… Celui qui s’en approche, s’éloignant d’autant de la séparativité, le saisit aisément. D’une manière ou d’une autre…
Telle est la Voie spirituelle par excellence : reflétée tout autant par les Lois cosmiques que par les principes religieux…bien compris !
Dans la troisième partie, nous nous attacherons à la spiritualité selon l’Hermétisme…