Sacrifice christique

En cette semaine pascale…

Il y a nombre de convictions différentes voire divergentes concernant le Christ : Fils unique et Verbe de Dieu, âme éveillée, essénien, simple homme courageux, avatar, initié, mage, Seigneur de Tiphéret, etc… Il me semble néanmoins que toutes ces idées peuvent se rejoindre sur certains points prépondérants, tels l’opiniâtreté pour délivrer le Message, la force de conviction, le courage et, en finalité, l’Esprit christique qui se décline comme un jusqu’au-boutisme intransigeant…

De fait, chacun remarquera que quelque soit l’étiquette dont nos convictions personnelles affublent le Christ, Celui-ci se comporte en Mentor : Il ne prétend pas, Il affirme, Il exhorte, Il proclame, Il fait preuve d’autorité ! Il n’en est ainsi qu’en raison de Sa Connaissance et de Son application des Principes : Il sait et agit selon ce Savoir, Il EST ce Savoir à Sa plus haute expression (même s’Il n’en a pas démontré au Monde toutes les facettes) et, surtout, Il accomplit jusqu’au bout Sa Mission.

Son Oblation est le signe le plus patent de la Vérité qu’Il vînt nous donner : même si l’intelligence humaine, dans un triste ensemble, ne pu percevoir qu’une infime partie de l’Enseignement offert en toute gratuité, et alors (on ne le soulignera jamais assez) que l’Oint savait pertinemment bien quel sort L’attendait…

Ce Martyre est celui que tout homme qui désire réellement s’élever doit subir ! Non point nécessairement au niveau physique, mais cela n’ôte cependant rien aux douloureux efforts qu’il faille fournir pour pouvoir arpenter la Voie… Etre conscient de sa vraie Conscience, renaître spirituellement nécessite d’amoindrir en nous, voire de tuer définitivement, tous les miasmes inférieurs, négatifs, erronés ou inverseurs ! Tâche fastidieuse s’il en est mais néanmoins obligatoire si l’on espère pour soi et pour l’Humanité toute entière… Gagner la divinité a un prix, et celui-ci est nécessairement élevé puisque cette densité dans laquelle nous nous mouvons nous enchaîne tous dans une dualité totale, intérieure et extérieure : ce qui nous demande de multiples et fastidieuses peines pour nous en extirper et, plus encore, pour la transfigurer.

Le véritable martyre, celui démontré par le Christ, au-delà de toutes les opinions, est donc de mourir au monde (dépasser le joug des sens primaires) afin de se réveiller, de comprendre et de discerner les illusions multiples et tentatrices placés tout au long de nos existences sur ce globe. Ce n’est là pourtant que la première étape, qu’il convient d’outrepasser… Savoir que le biologique n’est qu’un aspect de la Vie-Une n’est que de moindre importance si nous ne saisissons pas également qu’il faille descendre en nous, voir et accepter la Lumière qui s’y trouve, s’y unir et La partager vers tous ceux qui La percevront grâce à nos actions !

Subséquemment à la mort ignominieuse du Juste, l’objectif universel qui résulte de Sa venue est donc d’une part de démontrer que la lutte est totalement inévitable pour quiconque veut fouler le Sentier et, d’autre part, que nous sommes appelés non seulement à transcender notre nature mais aussi à la dispenser vers quiconque espère évoluer. Autrement dit, chacun qui aspire à l’Imitation doit s’attendre à vivre des expériences (d’écoute, d’entraide, d’amour, mais également de rejet, d’ignominie, de douleurs, de souffrances) IDENTIQUES à celles du Christ !

C’est là un domaine peu explicité (peut-être par crainte d’un jugement faux axé sur un aspect masochiste) mais il n’en est pas moins véridique ! Il n’y a néanmoins rien ici qui soit du domaine de la soumission, mais bien plutôt de la PARTICIPATION active… Et, en vérité, comment être des dieux (comme cela nous est demandé) sans collaboration INTEGRALE à l’Oeuvre divine ? D’un point de vue chrétien cela tient en un seul mot : co-rédempteurs ! D’un point de vue hermétiste, c’est l’application dans ce Monde des Lois universelles intégrées en soi grâce à l’harmonie des Eléments qui, comme l’a d’ailleurs fortement démontré celui qui porta le nom de Franz Bardon, manifeste pareillement cette notion co-rédemptrice… Se vaincre et vaincre le Monde ne peut se réaliser sans confrontations terribles ! En cela fidéisme et hermétisme se rejoignent parfaitement.

L’Esprit christique, en définitive, n’est rien moins que l’adhésion consciente, pleine et entière (et avec tous les risques, les pénibilités et les afflictions que cela peut supposer), au Plan d’Evolution universel ! On peut y joindre la foi que l’on veut, toujours on retombera sur l’universalité d’un Bienfait supérieur offert à tous ceux qui le souhaitent mais qui se doit, en conséquence, d’être distribué aussi gratuitement qu’il nous fut donné.

Au départ, comme l’explique la maxime, il faut simplement le VOULOIR

Amitiés à tous mes frères chrétiens, et spécialement ceux qui souffrent, en ce jour où ils fêtent le Rédempteur !

Thot
http://www.theurgie.com

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